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Marché des grains
FranceAgriMer : le standby de l'Algérie plombe les exportations de blé tendre français hors UE

L'Algérie a sollicité l'origine française lors de son achat du 27 janvier 2022, mais l'origine mer Noire s'est montrée plus compétitive, rappellent les experts de FranceAgriMer (Fam), lors d'une conférence de presse le 16 février.

© Kanenoni-Pixabay

FranceAgriMer (Fam) a revu à la baisse les exportations hexagonales de blé tendre 2021/2022 sur pays tiers entre les mois de janvier et de février de 100 000 t, pour tomber à 8,9 Mt, peut-on lire dans ses bilans publiés le 16 février. Celles sur l'UE remontent de 45 000 t sur la période, à 7,762 Mt. Le total des expéditions françaises régressent donc légèrement d'un mois sur l'autre, passant de 16,837 16,782 Mt.

 

 

La révision à la baisse des exportations vers les pays tiers est une nouvelle fois liée « au standby concernant les exportations sur l'Algérie. La France a de nouveau été sollicitée lors du dernier achat algérien du 27 janvier 2022, mais les origines mer noire se sont avérées plus compétitives », a commenté Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucre de Fam, lors d'une conférence de presse en webinaire le 16 février.

Bonne dynamique de la consommation intérieure de blé tendre

Autre changement: la hausse de la consommation intérieure 2021/2022 d'un mois sur l'autre, notamment émanant de la meunerie/alimentation humaine et de la nutrition animale. Dans le détail, la consommation du débouché panification est revue en hausse entre janvier et février de 30 000 t, à 2,84 Mt. Celle de la biscotterie grimpe de 15 000 t sur la période, à 1,15 Mt. « La consommation du débouché alimentation humaine s'avère assez dynamique sur les 6 mois de campagne », complète Marc Zribi. Le poste nutrition animale monte de 55 000 t, à 4,75 Mt, en raison de la bonne compétitivité du blé tendre par rapport au maïs.

Ces éléments ont engendré une légère révision à la baisse des stocks nationaux de blé tendre de fin de campagne 2021/2022, passant de 3,65 Mt à 3,58 Mt.

En maïs, la consommation de la nutrition animale est revue à la baisse de 100 000 t entre janvier et février, à 3,15 Mt. Les stocks de fin de campagne sont revus en légère hausse, passant de 1,87 Mt à 2 Mt environ.

En orge, la demande de la nutrition animale est maintenue à 1,1 Mt par rapport au mois précédent. La consommation de la malterie intérieure régresse quelque peu, de 5 000 t, pendant que les exportations de malt augmentent du même ordre. Les expéditions hexagonales sur pays tiers remontent de 50 000 t, à 3,25 Mt, mais régressent de 55 000 t sur l'UE, à 2,7 Mt. Les stocks évoluent à la marge, passant de 1,423 Mt à 1,425 Mt.

La demande italienne se reporte davantage sur le blé dur français

Du côté du blé dur, le fait notable est la révision à la hausse des exportations sur l'UE, « dynamisées par la demande italienne, qui fait face à un défaut d'offre canadienne », rappelle Marc Zribi. Dans le détail, elles passent de 900 000 t à 940 000 t entre janvier et février. Celles sur pays tiers reculent de 35 000 t, à 90 000 t. Les réserves de fin de campagne bougent peu, évoluant de 159 000 t à 150 000 t.

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