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FranceAgriMer : « contexte favorable à l’export en blé mais beaucoup de compétition »

Volumes et qualités sont présents. La récolte française de blé tendre 2019 est propice aux exportations mais des incertitudes subsistent.

© Pixabay

Avec des taux moyens de 78,5 t/ha en rendement et 11,5 % en protéines selon Arvalis, et de très bonnes notes de panification, la récolte française a tout pour briller à l’export cette année. « Le contexte est favorable mais le marché sera très concurrentiel et il reste beaucoup d’incertitudes sur le plan géopolitique », a analysé Marc Zribi, chef de l’unité Sucre et Grains de FranceAgriMer (Fam), à l’occasion de sa réunion mensuelle tenue le 11 septembre.

Exportations attendues à 19,5 Mt

FranceAgriMer parie sur des exportations en progression sur 2019/2020 à 19,486 Mt, dont 11 Mt vers les pays tiers (9,668 Mt en 2018/2019) et 8,362 Mt sur l’UE (7,368 Mt), à comparer aux 17,148 Mt estimées sur 2018/2019. Les volumes français devraient, sans problème, trouver preneur chez ses clients traditionnels, selon Marc Zribi. Attention toutefois aux volumes russes et ukrainiens, encore importants cette année et toujours compétitifs. FranceAgriMer et Arvalis se montrent en revanche plus réservés sur les marchés non traditionnels de l’Hexagone.

Plusieurs éléments sont actuellement en faveur des exportations françaises : une parité euro-dollar bien orientée (1 euro autour de 1,10 dollar) par les choix de la Fed et de la BCE dopant notre compétitivité et, en parallèle, la progression des monnaies russes et ukrainiennes qui pourrait se poursuivre et conforter l’attractivité des productions de l’UE. Côté incertitudes, les regards se portent sur les volumes à venir d’Australie et d’Argentine. Concernant cette dernière, l’élection présidentielle fin octobre sera déterminante et devrait clarifier la politique à l’export du pays pour 2019/2020. Autre élément à prendre en considération, les coûts du fret maritime, actuellement haussiers, qui viendront arbitrer les choix des origines pour certains appels d’offres.

Seul bémol à ce début de campagne de commercialisation du blé tendre, des prix sur le marché libre non rémunérateurs pour les producteurs actuellement, malheureusement sans perspective de hausse significative à moyen terme pour le moment.

 

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