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Forte instabilité des marchés céréaliers

BLÉ TENDRE : cours ballotés entre Chicago et le pétrole

On assiste à un marché totalement destructuré et balloté entre hausse et baisse, au gré des tribulations de Chicago. En conséquence, les opérateurs ont bien du mal à boucler des contrats, que ce soit sur la fin de cette campagne ou sur la nouvelle récolte, pour laquelle vendeurs et acheteurs restent très hésitants. Si la météo est redevenue assez favorable aux cultures françaises cette semaine, beaucoup de professionnels redoutent en revanche les prévisions pour la semaine prochaine. Pluie et température basses sont annoncées, ce qui pourrait provoquer des dégâts qualitatifs sur les céréales précoces. Une situation qui explique notamment la frilosité des vendeurs. On peut donc dire que le marché est plutôt en situation d’attente, alors que les cours évoluent sans logique et jouent au yo-yo. A l’international, le Département américain de l’Agriculture a annoncé mardi une production mondiale en forte hausse à 662,9 Mt contre 656 Mt lors des précédentes estimations.

BLÉ DUR : toujours des inquiétudes

Marché encore peu actif cette semaine, avec des cours qui restent bien tenus malgré tout. Les opérateurs sont toujours préoccupés par les conditions météo dans le sud-est, avec un long épisode pluvieux qui pourrait altérer les qualités à seulement deux semaines des premières coupes. Les vendeurs refusent donc de s’engager en nouvelle campagne, alors que certains industriels italiens cherchent à couvrir des besoins immédiats en ancienne à des prix bien trop bas pour que des affaires soient traitées.

ORGE DE MOUTURE : calme plat

Le niveau des affaires est encore très faible cette semaine en orges fourragères, que ce soit en ancienne campagne, qui se liquide dans l’indifférence, ou en nouvelle récolte. Les cours suivent à la trace l’évolution des blés fourragers et restent fermement orientés par rapport à nos dernières mercuriales.

ORGE DE BRASSERIE : blocage

Marché très calme cette semaine encore, avec un manque d’offres qui bloque les échanges. Toujours de fortes incertitudes sur la production en Scandinavie et en Allemagne, avec un manque de pluie qui commence à inquiéter les opérateurs.

MAÏS : au petit trot

Marché très difficile à cerner, avec des cours qui évoluent très irrégulièrement, mais qui restent nettement haussiers par rapport à ceux de la semaine passée. L’activité demeure épisodique en ancienne campagne, avec seulement quelques besoins de dégagement de la part de vendeurs. La nouvelle récolte se cherche encore, alors que la météo est des plus favorable aux cultures. L’USDA a par ailleurs revu à la baisse ses estimations de production mondiale 2008 de maïs à 775,3 Mt, contre 777,6 Mt prévus dans son rapport précédent. Un recul qui provient essentiellement de la baisse des prévisions de production pour les Etats-Unis (298 Mt contre 308 Mt prévus précédemment).

FRETS : manque de cales récurrent

Le marché des frets fluviaux souffre toujours d’un manque récurrent de cales. Les opérateurs enragistrent pourtant un peu plus d’animation sur la fin du mois de juin. Malgré tout, l’activité reste limitée. A noter, quelques réajustements sur les prix des frets par rapport à la hausse du pétrole. Les frets maritimes ont joué au yo-yo toute la semaine.

Céréales : les exportations françaises après 9 mois de campagne 2007/2008

Selon l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (OniGC), les exportations françaises de blé au 1 er avril 2008 s’élèvent à 8,66 Mt, contre 10,53 Mt au 1 er avril 2007, dont 5,54 Mt sur l’UE (6,24 Mt) et 3,12 Mt sur les pays tiers (4,29 Mt). Nos exportations d’orges se situent à 3,22 Mt (contre 3,79 Mt), dont 2,39 Mt sur l’UE (3,08 Mt) et 833.430 tonnes sur les pays tiers (711.548 t), et celles de maïs s’élèvent à 3,5 Mt (4,33 Mt), dont 3,36 Mt sur l’UE (4,26 Mt).

TOURTEAUX : trop ferme pour déclencher des affaires

Les prix des tourteaux de soja affichent une nette hausse depuis notre dernière édition. Le marché n’a pas pris en considération les estimations à la hausse de récoltes de soja aux Etats-Unis compte tenu des problèmes climatiques retardant les semis outre-Atlantique. De plus, le recul de la récolte de maïs pourrait entraîner un report de la production d’éthanol vers celle de biodiesel, qui doperait l’intérêt pour le soja. Les cours de la graine sont donc encore bien fermes, comme ceux des tourteaux. Les affaires sur le territoire français se sont limités à des couvertures sur les mois d’été. Quelques échanges également en colza sont signalés.

PROTÉAGINEUX : où sont les pois?

Le marché des pois et féveroles évolue une nouvelle fois dans l’indifférence. Les opérateurs sont rentrés dans leurs coquilles, les disponibilités s’amenuisent. Les cours sont stables à baissiers.

ISSUES DE MEUNERIE : baissier

La baisse des cours semble se ralentir. Peu d’échanges sont conclus faute d’une demande toujours tenue. Les issues pourraient être reboostées sous l’influence du blé.

DÉSHYDRATÉS : terne

Un marché toujours étroit en cette période de moindre consommation saisonnière. Les prix des pulpes s’effondrent et les affaires sont rares. L’effritement est plus modeste pour les luzernes, avec quelques échanges toujours dominés par les reventes. Par ailleurs, notons que des discussions sont en cours sur le changement de l’actuelle organisation commune du marché des fourrages séchés, dans le cadre du bilan de santé de la Pac.

CO-PRODUITS : sieste collective

La poudre de lait présente une maigre activité sur le disponible. En lactosérum, l’activité y est inexistante. Toutefois, des affaires se traitent pour des livraisons à partir du mois de juillet. Les niveaux de prix sont proches de la cotation publiée dans nos colonnes.

Le marché des pailles et fourrages poursuit sa profonde léthargie, toujours dans l’attente de la nouvelle récolte. Marché des PSC calme, quelques réajustement des prix se sont faits en citrus.

Le marché des farines de poisson est sans grande évolution. Les mauvaises conditions climatiques au Pérou ont ralenti les pêches, retardant de quelques jours l’atteinte du quota.

PRODUITS DIVERS : certains manquent d’offre, les autres de demande

Semaine calme en graines fourragères. Les intervenants du marché sont attentistes suite au huit jours d’ISF. Les cours sont reportés sauf la moutarde blanche, qui a baissé avec l’importance des stocks. On note des réajustement haussiers en graineterie. Le manque d’offres en légumes secs fait faiblir l’activité.

OLÉAGINEUX : petite reprise de l’activité sur fond de fermeté en colza

L’activité a repris quelques couleurs en début de semaine notamment avec la hausse enregistrée conséquente à l’envolée du pétrole. Les prix ont motivé les vendeurs à offrir des lots et ainsi à faire un peu de place dans les silos. La hausse a été favorisée par une succession de facteurs de fermeté. Les retards de semis en soja aux Etats-Unis, la tension sur le pétrole qui dope l’intérêt en biodiesel et donc en graine de colza en Europe, et la grève en Argentine (qui restait d’actualité vendredi dernier) ont permis au colza de progresser très nettement. De plus, même si l’USDA a révisé à la hausse ses prévisions de récolte en soja, à 84,5 Mt, les opérateurs semblent moins optimistes et n’en ont pas réellement tenu compte.

En tournesol, les cours restent déconnectés des autres marchés oléagineux et demeurent bien orientés sur l’ancienne comme sur la nouvelle campagne. Quelques échanges sont rapportés mais les volumes restent réduits.

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