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Forte demande internationale en blé

BLÉ TENDRE : des opérateurs malgré tout dans le doute…

L’inquiétude règne sur le marché cette semaine, face aux incertitudes concernant le déroulement de cette fin de campagne. Il faut dire que la crise boursière a de nouveau jeté le trouble. En conséquence, côté affaires, l’activité est des plus calmes sur le marché intérieur, acheteurs et vendeurs restant sur leurs positions. Les brusques oscillations du marché n’incitent en effet pas les opérateurs à s’engager. Ils préfèrent attendre une accalmie pour afficher des intérêts. A l’international, la présence de nombreux importateurs aux achats continue de soutenir les prix en France alors que la plupart des pays exportateurs sont sur la touche. La Tunisie aurait acheté 85.000 t, d’origines mer Noire et UE, et la Jordanie 100.000 t en origine mer Noire. La Turquie et le Maroc ont des besoins à couvrir et l’Egypte a annulé son appel d’offre de ce mercredi. Même si l’euro reste handicapant pour nos blés, les Français espèrent décrocher quelques contrats. La tendance baissière imprimée par Chicago sur fond de crise financière a de fait été atténuée.

BLÉ DUR : aucune affaire

Le marché ancienne récolte est tout simplement inexistant. La Tunisie est aux achats pour 25.000 t, mais les Français ne se font pas d’illusions quant à leur aptitude à remporter ce marché compte tenu de leur niveau de compétitivité. En nouvelle récolte, les affaires sont au point mort. L’intérêt acheteur affiché sur Port-La-Nouvelle ne trouve pas de contrepartie.

ORGE DE MOUTURE : grand calme

Dans l’attente des résultats des appels d’offre de la Syrie et de la Jordanie, le marché se montre peu animé, et même délaissé par la plupart des opérateurs. Les cours repartent à la baisse.

ORGE DE BRASSERIE : à l’arrêt

La crise boursière provoque un retrait des opérateurs sur un marché qui reste des plus calmes. Les prix décrochent.

MAÏS : marché déstabilisé

Les opérateurs étaient déstabilisés, ce mercredi, par l’évolution des prix sur le marché à terme. Les cours y gagnaient en effet du terrain à l’ouverture alors que les fondamentaux plaident pour un tassement du marché. En effet, les disponibilités ne manquent pas et les importations de pays tiers se poursuivent. L’arrivée de deux bateaux, de 50.000 t chacun, en maïs argentin sur l’Espagne et le nord-UE pèse en particulier sur les prix. A noter tout de même dans le Sud-Ouest une prime sur les origines susceptibles d’approvisionner la place portuaire bordelaise. En sorgho en revanche les réserves sont au plus bas dans le Sud-Ouest. Il n’y a donc plus de marché significatif dans cette région.

FRETS : repli en maritimes

La tendance s’est inversée cette semaine au niveau des frets maritimes. En effet, la demande n’est pas pressante et l’offre de cales est conséquente. Les indices BDI et BPI se sont donc repliés.

En frets fluviaux, l’activité est très limitée sur les principaux axes de trafic. Les cours sont dés lors reconduits.

OniGC : révision à la hausse des ventes de blé sur pays tiers

Lors de son dernier Conseil spécialisé, l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (OniGC) a précisé que, dans un contexte de volatilité des cours mondiaux, le blé français tire son épingle du jeu face à la raréfaction des origines concurrentes, alors que les besoins des pays importateurs ne sont pas entièrement satisfaits. L’OniGC révise donc à la hausse ses prévisions d’exports de blé sur pays tiers à 4,8 Mt (+200.000 t), tandis que les prévisions de vente sur l’UE sont portées à 7,5 Mt (+175.000 t) en raison de meilleures perspectives sur la Péninsule ibérique. Les blés européens ont profité de la raréfaction de la concurrence sur le marché mondial, le mois dernier. Près de 900.000 t de certificats d’exportation ont été délivrés dans l’UE.

TOURTEAUX : forte baisse

Les incertitudes sur les places financières mondiales ont provoqué un mouvement de liquidation de positions des fonds d’investissement. Les cours de la graine de soja ont ainsi nettement régressé sur le marché à terme de Chicago, entraînant à la baisse ceux des tourteaux. Ce recul a permis aux fabricants d’aliments du bétail de réaliser des couvertures jusqu’ici retardées par la fermeté du complexe protéique. En colza, les prix reculent également, dans le sillage du soja, mais ne suscitent pas d’intérêt. Idem en tournesol.

PROTÉAGINEUX : activité faible

La semaine est une nouvelle fois calme. On rapporte peu d’offres et de demandes en pois. L’activité est quasi-nulle : seuls quelques petits échanges sont répertoriés sur Rouen. Les cours sont à la hausse dans le sillage du blé.

Le marché n’est pas plus actif en féveroles. Tous les cours sont reportés.

ISSUES DE MEUNERIE : grand calme

Le marché est quasi-inexistant à l’image des autres semaines. Les cours sont reconduits à l’exception des farines basses qui sont incotées cette semaine. La demande est en hausse en Bretagne en ce milieu de semaine en prévision du lundi de Pâques.

DÉSHYDRATÉS : marché très étroit

L’activité est freinée par le manque de disponibilités en luzernes déshydratées et en pulpes de betteraves. Les cours évoluent peu.

CO-PRODUITS : peu d’échanges

Le marché de la poudre de lait reconduit les prix observés la semaine dernière, quelques affaires ayant été réalisées sur ces niveaux de prix en disponible. Le lactosérum est inchangé nominalement, les acheteurs souhaitant traiter à 335 euros/t. En pailles et fourrages, les acheteurs se fournissent au compte-gouttes et ne font pas de réserves en raison de prix trop élevés. Sauf en cas de printemps précoce, une baisse des prix n’est toujours pas envisageable, selon les opérateurs. Marché stable au niveau des prix en PSC en raison de la faiblesse du nombre d’intervenants. Une stabilité qui cache la volatilité des prix du marché des céréales. Le contexte du marché des farines de poissons reste inchangé. La date de reprise des pêches péruviennes ainsi que le quota attribué devrait êtres annoncés avant le mois d’avril. Les prix ont peu évolué.

PRODUITS DIVERS : divers réajustements

Quelques affaires sont rapportées dans le secteur des graines fourragères. La faiblesse des disponibilités entraîne une hausse des prix. La semaine est calme en graineterie, les prix se réajustent timidement. Les offres étant rares, tout le marché des légumes secs est ferme et calme. Le marché du riz est fiévreux, il faut s’attendre à de grands changements de prix qui seront revus à la hausse dans les mois futurs et de fortes perturbations compte tenu de la faiblesse du dollar.

OLÉAGINEUX : fort recul en colza, moindre en tournesol

Les prix des graines oléagineuses reculent très nettement, notamment en colza qui subit la dégringolade du soja sur le marché de la protéine à Chicago. Ce mouvement fait suite aux liquidations des fonds d’investissement qui ont massivement vendu compte tenu de l’incertitude qui pèse actuellement sur l’ensemble des places financières mondiales. La graine de colza a ainsi perdu plusieurs dizaines d’euros sur les marchés à terme, mais aussi physiques. Concernant l’activité, très peu d’échanges sont rapportés dans ce contexte de baisse de prix qui n’incite guère les vendeurs, déjà peu présents, à offrir des produits.

En tournesol, le recul du marché mondial des huiles a fait régresser l’intérêt pour la graine et donc son prix. Toutefois, le marché résiste mieux que celui du colza, bénéficiant d’un manque de disponibilité important et du fait que l’origine européenne est actuellement la seule disponible.

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