Fermeté pour les derniers achats de l’année
BLÉ TENDRE : forte tension sur le marché mondial
Le marché français, déjà déserté par de nombreux opérateurs en cette période marquée par la tenue de nombreuses assemblées générales de coopératives, est peu animé en terme d’affaires. On observe un modeste retour de la meunerie espagnole qui recherche des blés de bonne qualité, notamment en terme de protéines. Dans ce contexte, les prix se vouent au marché mondial pour trouver une orientation. Le nombre de pays exportateurs intervenant sur le marché international se resserre : après l’Argentine qui a momentanément supsendu ses exportations, la Russie a annoncé ne pas vouloir consacrer plus de 12,5 Mt à l’export. Moscou devrait donc, selon les analystes, se retirer du marché vers la mi-janvier. Cette situation pourrait profiter aux exportateurs français, mais les Etats-Unis entendent certainement aussi en tirer partie puisque l’USDA a revu à la hausse son estimation des exportations américaines, dans son dernier rapport. Le stock US atteindrait alors son plus faible niveau depuis 60 ans. La tendance est donc à la fermeté sur Chicago et donc dans l’Hexagone.
BLÉ DUR : fermeté
Le marché semble se réveiller, mais ce ne sont que des interrogations de la part des utilisateurs italiens et algériens. Les cours ont plutôt tendance à se ressaisir et les opérateurs ont bon espoir de reprendre le chemin des affaires dès le début de l’année prochaine.
ORGE DE MOUTURE : progression
Le marché des orges fourragères est tiré par le portuaire. Le retour des fabricants d’aliments sur le marché dope de nouveau nettement les cours.
ORGE DE BRASSERIE: restreint
Alors que l’activité reste limitée sur la campagne actuelle, l’intérêt des malteurs européens se porte plutôt pour des achats de couverture sur la récolte 2008. Fermeté des cours, confortée par celle des autres céréales.
MAÏS : plus soutenu
Activité commerciale soutenue avec les fabricants d’aliments qui rentrent davantage de maïs dans leurs formulations.
FRETS : en perte de vitesse
Les indices BDI et BPI ont cédé un peu de terrain cette semaine, le premier chutant à moins de 10.000 points et le second à 9.574 points.
Concernant le marché des frets fluviaux, les opérateurs rapportent néanmoins une multiplication des offres de transport intra-communautaires. Celles-ci sont cependant surtout concentrées sur l’origine picarde. Peu d’activité est néanmoins rapportée à l’approche des fêtes. Sur Rouen, l’activité se limite à des transferts inter-silos.
COMMERCE AGRO : amélioration
Selon Agreste, en octobre 2007, l’excédent des échanges agroalimentaires français est proche du milliard d’euros . Il gagne près de 100 millions grâce aux exportations de produits transformés vers l’UE. En cumul, depuis le début de l’année 2007, le solde agroalimentaire dépasse les 7,5 milliards d’euros, soit 0,7 milliard de plus que celui des dix premiers mois de 2006. L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 77 millions d’euros en octobre 2007, il perd 90 millions par rapport à octobre 2006 en raison de la hausse moins marquée des exportations que des importations. Les exportations de produits bruts à 919 millions d’euros, augmentent de 26 millions, soit 3 % de plus qu’en octobre 2006. A l’exception des bovins, nos ventes de produits bruts sont en hausse. Avec l’appréciation des cours, nos ventes de blé se replient de 25 % (-311.000 t), baisse concentrée sur l’Inde, l’Algérie et la Tunisie. En revanche, les exportations de bovins chutent de 37 % (-40% vers l’Italie) en raison de l’épizootie de fièvre catarrhale. Avec 843 millions d’euros, les importations s’accroissent de 116 millions d’euros (+16 %). Nos achats de maïs atteignent des niveaux record avec près de 265.000 tonnes (contre 33.000 t).
TOURTEAUX : nette hausse en soja
Le marché des tourteaux de soja est en nette hausse avec la fermeté à Chicago. Ce dernier a affiché ses plus hauts niveaux en soja depuis trente ans suite à l’annonce d’une demande en hausse et des stocks américains en recul, comme l’a officialisé le rapport de l’USDA. Ainsi, les cours des tourteaux de soja ont beaucoup progressé. Les affaires se sont limitées à des échanges sur les premiers mois de l’année. En colza, on signale quelques contrats. Côté tournesol, rien à signaler.
PROTÉAGINEUX : fermeté dans le sillage du blé et du soja
Les cours des pois fourragers se sont envolés cette semaine en sympathie avec les prix du blé et du soja outre-Atlantique. Cette hausse dans le vide, la demande étant absente, n’a pas généré de regain de l’offre. On ne notera qu’une petite demande sur le port de Rouen. En féveroles, le marché est complètement arrêté, les disponibilités semblent épuisées.
ISSUES DE MEUNERIE : marché sans évolution
Les problèmes d’acheminement des marchandises se poursuivent et viennent gêner les échanges déjà limités par le manque d’offre. Les cours sont reconduits sur tous les produits et sur l’ensemble du territoire hexagonal.
DÉSHYDRATÉS : limité à des exécutions de contrats
Le marché des produits déshydratés ne vit pour le moment qu’au travers de l’exécution des contrats déjà passés. L’offre reste limitée mais la demande est moins pressante. Le marché retrouve ainsi son équilibre.
CO-PRODUITS : peu d’activité
La cotation en disponible de poudre de lait est en retrait, avec des affaires spot traitées à ce niveau. En lactosérum, le marché n’évolue pas depuis la semaine passée. En pailles et fourrages, à l’image de la semaine dernière, l’offre fait défaut sur un marché qui en aurait pourtant bien besoin.
En farines de poisson, le quota de pêche sera de 2,3 Mt au Pérou. Il devrait être atteint en cette fin de semaine. Cependant les producteurs ne sont pas pressés de vendre du fait que la prochaine campagne ne reprendra qu’en avril prochain. La production scandinave devrait devenir plus conséquente à partir de janvier. La très grande fermeté des taux de fret reste un élément d’inquiétude dans l’évolution des cours.
PRODUITS DIVERS : ferme en riz
En graineterie, l’activité se résume à des affaires de réapprovisionnement, ce qui est classique pour la saison. En riz, le marché est de plus en plus ferme en Thaïlande en raison d’une forte demande intérieure sur le riz Paddy et d’une certaine rétention des producteurs. La situation se détend en revanche un peu en Italie, mais les cours conservent des niveaux similaires à ceux de notre dernière édition.
OLÉAGINEUX : toujours plus ferme, toujours plus triste
Les cours des graines oléagineuses ont encore beaucoup progressé cette semaine. La demande mondiale en hausse, notamment d’origine asiatique, et une offre en retrait, en soja ont entraîné les cours du complexe protéine de Chicago vers des sommets. Le soja est arrivé à son plus haut niveau depuis trente ans aux États-Unis, qui ont revu à la baisse leur stock de graines. En conséquence, les cours du colza ont marqué une nouvelle hausse sans pour autant générer d’affaires. Il semblerait toutefois que les cours européens s’approchent des niveaux d’intérêts des vendeurs, ce qui pourrait permettre de libérer quelques volumes pour la consommation.
En tournesol, les cours s’approchent de nouveau du seuil des 500 euros/t dans le sillage des des huiles dont les prix restent bien orientés. Côté activité, on rapporte quelques échanges en Rendu Bordeaux. Partout ailleurs, les volumes échangés sont très réduits.