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Farine de blé : échanges mondiaux 2005/06

SELON LE DERNIER rapport du Conseil international des céréales (CIC), les échanges mondiaux de farine de blé en 2004/2005 sont estimés à 9,2 Mt (équivalent blé), soit presque 10 % de plus que les 8,4 Mt enregistrées l’année précédente.

Niveau des échanges revu à la hausse en 2004/2005

Le chiffre a été revu à la hausse depuis la dernière mise à jour du CIC (août 2005) pour traduire la très vive cadence des expéditions sur l’Irak, dont les achats de farine ont atteint au moins 0,95 Mt, contre un volume notifié de 0,14 Mt durant les deux années précédentes. La majorité de ces importations provenait de la Turquie. Il convient aussi de noter les importations beaucoup plus volumineuses de farine de blé par le Sri Lanka qui passent de moins de 10.000 t en 2003/2004 à 160.000 t. Le gouvernement a acheté de la farine à l’étranger et encouragé les importations privées. A une époque de demande croissante en faveur de produits à base de farine, ces importations ont aiguisé la concurrence sur un marché dominé par un moulin unique. Dopées par les gros achats de l’Angola, les importations de l’Afrique sub-saharienne se sont redressées par rapport à leur niveau exceptionnellement bas de 2003/2004. La plupart des pays a enregistré une augmentation d’une année sur l’autre, en particulier, le Soudan, la Somalie et la Côte d’Ivoire, permettant un retour du total des importations de la sous-région aux niveaux observés en 2002/2003.

Du fait des disponibilités de blé beaucoup plus importantes en Europe du Sud-Est, les importations de farine ont affiché une baisse de 60 % sur l’an dernier pour tomber à 150.000 t (367.000 t), le plus petit volume enregistré depuis 1990/1991. Ailleurs, les expéditions à la Libye, le plus gros acheteur de farine de blé au monde, ont une fois de plus dépassé 1 Mt, après avoir fléchi à 0,92 Mt en 2003/2004.

Baisse des flux estimée en 2005/2006

Les projections initiales pour les principaux importateurs de farine de blé suggèrent que les échanges mondiaux vont reculer en 2005/2006. L’essentiel de cette réduction interviendra en Irak où l’intérêt reviendra sur le blé importé. Toutefois, du fait de ventes notables enregistrées au début de la campagne de commercialisation, les importations devraient tout de même atteindre 0,5 Mt (0,85 Mt). Dans le reste du Proche-Orient asiatique, les importations du Yémen devraient reculer à 100.000 t. Le Yémen a importé régulièrement plus de 1 Mt à la fin des années quatre-vingt-dix mais ses importations ont chuté ces dernières années du fait de la hausse de la production nationale de farine. En Afrique du Nord, la Libye devrait demeurer un acheteur substantiel de farine avec des importations estimées tout juste au-dessus de 1 Mt. En Extrême-Orient, les importations devraient tomber à 2,0 Mt (2,1 Mt), principalement du fait d’un recul des achats par l’Indonésie, le plus gros acheteur de la région. Bien que la croissance économique ait dopé la consommation de produits à base de blé, récemment la demande supplémentaire a été satisfaite par la production accrue des moulins nationaux, tendance qui devrait se poursuivre en 2005/2006. Les importations du Sri Lanka devraient continuer à la plus vive cadence enregistrée récemment, l’ouverture d’une deuxième minoterie nationale ayant été retardée d’au moins deux ans.

Chez les principaux exportateurs, les expéditions de l’Union européenne sont hypothétiquement placées en légère hausse, à 2,3 Mt (2,2 Mt). Entre le 1 er juillet et la mi-novembre, des permis d’exportation portant sur un total de 1,3 Mt ont été octroyés, soit une hausse d’un tiers sur la cadence enregistrée l’an dernier. Toutefois, les adjudications de licences peuvent fluctuer considérablement d’un mois sur l’autre et ne sont pas nécessairement un indicateur fiable du total des exportations 2005/2006. Les exportations de la Turquie devraient rester dynamiques mais, du fait de la contraction des projections d’importations par l’Irak, le total des ventes est abaissé par rapport au record de 1,85 Mt expédiées l’an dernier. Le Kazakhstan pourrait augmenter ses exportations par rapport au volume de 700.000 t livrées en 2004/2005, en raison des meilleures liaisons de transport et d’une grande attention accordée aux ventes hors CEI.

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