FranceAgriMer/Céréales
Export de blé : le ciel s’assombrit sur pays tiers
Estimées à 9,3 Mt en janvier, contre 9,5 Mt en décembre, les ventes hexagonales de blé tendre hors UE pourraient terminer en dessous des 9 Mt, selon FranceAgriMer.
Estimées à 9,3 Mt en janvier, contre 9,5 Mt en décembre, les ventes hexagonales de blé tendre hors UE pourraient terminer en dessous des 9 Mt, selon FranceAgriMer.
C’est une nouvelle révision à la baisse des exportations de blé tendre hexagonales 2017/2018 sur pays tiers qui a résulté du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer (Fam) le 10 janvier à Paris, projetées à 9,3 Mt ce mois-ci, contre 9,5 Mt en décembre. Et cette tendance pourrait se renforcer dans les prochains mois. « Nous pourrions réviser ce chiffre à la baisse lors des prochains conseils spécialisés, aux alentours de 9 Mt », alerte Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre chez Fam.
La concurrence russe s’avère encore plus ardue qu’attendue. « Les derniers chiffres d’exportations de graines (orge, maïs, blé) russes s’élèvent à 44,7 Mt, dont 35 Mt de blé tendre. Mais ils pourraient être revus à la hausse » au fur et à mesure de l’avancée de la campagne, craint Marc Zribi. L’Argentine est également bien présente, rappelle Fam. La France perd ainsi des parts de marché en Afrique du Nord et Subsaharienne essentiellement.
Hausse des ventes de blé tendre sur l’UE de 0,53 Mt
Néanmoins, les exportations nationales sur l’UE sont revues à la hausse entre décembre et janvier de 0,53 Mt, à 8,6 Mt. La bonne qualité hexagonale et les déboires de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des pays baltes (excès d’eau, inondations) justifient ces projections optimistes. Les ventes françaises progresseraient pour moitié sur les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, la péninsule ibérique et l’Italie. Grâce aux bons résultats européens, les stocks français de fin de campagne reculent de 3,2 Mt à 2,9 Mt.
En maïs, Marc Zribi qualifie le marché mondial de tendu, la consommation étant « supérieure à la production ». Au Brésil, les surfaces consacrées à la deuxième récolte de maïs (safrinha) sont attendues en repli de 9 % par rapport à l’an dernier, rapportent les experts de Fam. Bien que le CIC ait annoncé en décembre des stocks chinois à 200 Mt, « ces chiffres ne sont pas déclaratifs, et on ne sait pas quelle proportion est utilisable », remémore Marc Zribi. Toutefois, la concurrence ukrainienne, « qui a encore un potentiel de compétitivité élevé » pèse sur les prix hexagonaux actuellement, rappelle ce dernier.