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Evolution des cours du colza

EN PANNE SECHE. A 4,4 Mt, selon le ministère de l’Agriculture, la production française de graines de colza s’établirait cette année en hausse de 9 % sur 2004. Un résultat dû à une progression de la sole mais également à un rendement record de 36 q/ha (+1 q/ha). En toute logique, les cours sur le marché physique devraient alors évoluer à la baisse. Or il n’en est rien. Bien au contraire, le colza n’a pas cessé de s’apprécier durant ces deux derniers mois. De 206,00 euros/t début août, le prix du colza rendu Rouen atteint 223,00 euros/t, fin septembre. Cette fermeté est à mettre sur le compte d’un paramètre externe au marché : l’envolée des cours de l’or noir. Celle-ci laisse en effet présager un développement de la demande en biocarburants.

Marché soutenu par l’accroissement de la demande en biocarburants

La tension du complexe pétrolier, initiée en 2003, a conduit le prix du baril vers des sommets cette année. Fin août et début septembre, les passages ravageurs des cyclones Katrina et Rita, paralysant les installations pétrolières de la côte sud des Etats-Unis, viennent renforcer la tendance pour conduire le pétrole à 67,72 $/baril. Cette situation a replacé le dossier des carburants alternatifs au centre des débats.

La perspective d’un accroissement de la demande en biodiesel se solde par une accélération de l’activité d’estérification et donc une montée en puissance de la demande de graines pour ce débouché. Les cours de l’huile, très recherchée, sont, eux, propulsés à la hausse alors que l’offre se raréfie sur le court terme. A 522 euros début août, la tonne d’huile de colza départ Dieppe, vaut 635 euros fin septembre. L’évolution de ce marché est d’ailleurs aujourd’hui totalement désolidarisée de celles des autres huiles.

Des acheteurs en retrait

Cette situation soutient le marché des graines alimentaires. Et, alors que les triturateurs pensaient pouvoir bénéficier d’un approvisionnement régulier, compte tenu du bon niveau de production, le marché se révèle difficile. En effet, les vendeurs jouent la hausse et offrent leur marchandise avec parcimonie. Une démarche particulièrement tentante pour eux, dans la mesure où l’industrie de trituration bénéficie de marges exceptionnelles. Dans ce contexte, les affaires sont peu fréquentes sur un marché pourtant sollicité par les acheteurs.

Le marché du pétrole enregistre désormais un mouvement de détente. Une donnée qui devrait changer la donne sur les marchés des matières premières liées aux filières des biocarburants.

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