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Eurepgap : un cahier des charges de notoriété publique à l’export

Pour répondre aux demandes des professionnels de la filière pomme de terre, le CNIPT a mis en place des outils concrets pour son application.

PARMI LES MULTIPLES cahiers des charges demandés aux producteurs, Eurepgap fait de plus en plus parler de lui, notamment à l’export. Pour répondre aux demandes des professionnels de la filière, le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT) s’est penché sur ce référentiel et a mis en place des outils concrets pour sa mise en œuvre, indique la dernière lettre d’information de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT). Attention cependant à ne pas foncer tête baissée dans des cahiers des charges privés, dont on ne maîtrise pas les évolutions et dont les exigences peuvent être contre-productives voire inaccessibles.

Certifier les «bonnes pratiques agricoles»

Eurepgap est un ensemble de référentiels par groupe de culture (fruits & légumes, grandes cultures, horticulture, café…), mis en place par la grande distribution majoritairement nord-européenne, pour certifier de «bonnes pratiques agricoles». La certification se fait produit par produit mais vous pouvez faire auditer par un même organisme certificateur, le même jour, plusieurs production de votre exploitation.

Deux options : une certification individuelle, une fois par an ou la certification de groupe (via un collecteur par exemple) qui impose d’avoir un système de contrôle interne. Inspiré des systèmes qualité industriels et basé sur des exploitations agricoles de grande taille avec des dizaines de salariés, le référentiel Eurepgap pris à la lettre est surdimensionné pour les systèmes de production des exploitations françaises, majoritairement familiales.

C’est pourquoi un groupe de travail, initié par le CNIPT, la Section nationale Pomme et Prince de Bretagne, Arvalis/Institut du végétal, et maintenant rejoint par l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) section Maïs doux, a travaillé sur un guide d’interprétation (disponible sur www.eurep.org ou au CNIPT) et travaille maintenant à tempérer les nouvelles exigences et les évolutions futures du référentiel.

Les principales préoccupations et orientations d’Eurepgap sont la traçabilité (justification des interventions, applications contrôlées des produits phytosanitaires), l’hygiène et la sécurité des opérateurs.

Responsabiliser l’amont des filières agroalimentaires

A côté des fiches parcellaires, demandées notamment dans le cadre de la norme NF V 25-111, le référentiel Eurepgap engage à formaliser la traçabilité par des documents conservés au sein même de l’exploitation agricole et attestant de la transparence des pratiques. Le CNIPT, avec le groupe de travail, a œuvré à regrouper au maximum les informations dans une documentation permanente afin de limiter les enregistrements. Des trames de documents qualité (information aux employés, fiches matériel, fiches de fonction…) sont disponibles au service qualité du CNIPT, pour permettre aux professionnels de formaliser leurs pratiques en vue de l’audit.

Le principe général d’Eurepgap est également de responsabiliser l’amont des filières agroalimentaires en demandant à chacun de réaliser une analyse de risques individuelle, spécifique au produit que l’on veut certifier. Les risques agronomiques, sanitaires et environnementaux propres à la pomme de terre ont déjà été identifiés au niveau collectif par Arvalis-ITPT et le CNIPT, et des actions préventives ont été mises en place dans la norme NF V 25-111 pour contrôler ces risques. L’hygiène et la sécurité au travail sont couvertes en grande partie par la réglementation et les guides de bonnes pratiques hygiéniques. Les organismes sociaux agricoles ont mis en place avec la profession de nombreux outils pédagogiques de prévention des risques en matière de santé et de sécurité des travailleurs.

L’ensemble de ces outils permet aux producteurs de garder leur propre système qualité et fournit une bonne base pour répondre aux différents cahiers des charges, existants ou à venir, des acheteurs comme Eurepgap.

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