jeudi 18 avril 2013
En oléagineux, les cours des graines évoluent peu, ceux des tourteaux accusent une plus forte volatilité
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza évoluent de façon erratique, à l’image du complexe soja sur Chicago. Dans le grand quart nord-ouest de la France, les températures fraîches pour la saison ont conduit à une croissance des colzas et une évolution des stades lentes, indique le Cetiom. Mais l’arrivée de conditions météorologiques plus printanières pourrait permettre de rattraper quelque peu le retard engrangé. En bordure maritime, les premières fleurs apparaissent. Reste que les températures froides qui ont sévit sur le nord-UE ont retardé le développement des cultures de quelques semaines. Ce qui laisse présager une période de soudure difficile. D’autant qu’au rythme des exportations françaises actuelles, il est certain que les disponibilités vont rapidement se tarir. Les cours du tournesol sont stables à baissiers. La campagne 2013/2014 débute favorablement. Dans le nord et l’est de la France, les ensemencements ont débuté depuis une quinzaine de jours. Si les sols étaient encore trop froids, les conditions de semis étaient très bonnes, souligne le Cetiom. Mais nombreux sont ceux qui ont préféré attendre le retour de températures plus douces pour entamer les travaux. Par ailleurs, le retard de deux à trois semaines de la campagne agronomique pourrait réduire la fenêtre de semis du maïs, et ce, en faveur du tournesol. Les cours des tourteaux sont globalement haussiers, sur un marché peu disponible sur le rapproché. La forte volatilité en tourteaux de colza a déstabilisé les opérateurs, qui font état d’une demande peu étoffée.
PROTÉAGINEUX
Recul des prix
Les cours des pois fourragers reculent. Il reste de la marchandise à écouler, mais la demande demeure limitée. Les cours des féveroles sont stationnaires.
DÉSHYDRATÉS
Net renchérissement en luzerne
Les cours des pulpes de betteraves déshydratées gagnent 5 €/t en AR. Des utilisateurs, peu couverts sur les 6 d’avril, sont passés aux achats, sur un marché étroit. En NR, les prix sont stables et le courant d’affaires peu marqué. La surface de betterave relative à la récolte 2013 est, à 1 ou 2 % près, identique à celle de l’année passée.
Les cours des luzernes déshydratées font un bond de 20 €/t en AR et 3 €/t en NR. Les disponibilités sont réduites et la prochaine coupe accuserait un retard de deux semaines.
ISSUES DE MEUNERIE
Fermeté des cours
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins, sons pellets, remoulage demi-blanc et farine basse restent sur les niveaux de fermeté de la semaine passée, en raison d’un manque de disponibilités en cette veille du mois de mai.
En province, les cours sont également reconduits. L’activité se limite à des affaires ponctuelles de petits volumes.
COPRODUITS
Envolée de la poudre de lait
Les prix de la poudre de lait accusent une hausse vertigineuse (+310 €/t à 3.330 €/t). La demande est confrontée à un manque d’offre française à la production. Les affaires sur mai-juin se négocient à 3.200 €/t. Le cours du lactosérum est quasiment reconduit, sur un marché peu actif. Les cours des drêches de maïs ont nettement renchéri, dans le sillage du complexe protéique. L’activité est disparate. Sur le marché des PSC, alors que les cours du citrus s’apprécient, ceux du CGF font du surplace. Les prix des pailles et fourrages sont sans changement, sur un marché offert peu demandeur. Les températures clémentes boostent la pousse de l’herbe.
PRODUITS DIVERS
Flambée des alubias argentins
Les cours de la graineterie s’ajustent. On note un réapprovisionnement classique. Les opérateurs s’interrogent sur la NR. Sur le marché des légumes secs, les alubias flambent à cause d’une sécheresse en Argentine. Au Canada, il y a encore beaucoup de neige. Le marché s’anime avec les rumeurs de mauvaise récolte en Amérique du Nord et du Sud. Quant aux farines de poissons, l’incertitude liée à l’annonce imminente du quota de pêche au Pérou contribue à la stabilité des prix.