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Echanges : érosion de l’excédent en 2005

L’EXCEDENT des échanges agroalimentaires français atteint 7,8 milliards d’euros (MdE) en 2005, contre 8 MdE en 2004 et 8,4 MdE en 2003. Malgré une légère hausse des échanges, essentiellement de produits agricoles transformés, il perd 140 millions d’euros (ME) par rapport à 2004. La diminution du solde est nettement plus marquée sur les produits agricoles bruts que sur les produits agricoles transformés. Ce sont les céréales, les plantes indus-trielles et les viandes qui contribuent le plus à la dégradation du solde agroalimentaire en 2005. Globalement, les importations agroalimentaires (32,4 MdE) ga-gnent 2 % et les exportations (40,2 MdE) 1 %. L’excédent agroalimentaire se tasse autant avec nos partenaires de l’Union européenne qu’avec les pays tiers. En progression de 104 ME par rapport à décembre 2004, l’amélioration de l’excédent agroalimentaire, observée en novembre 2005, se confirme en décembre.

Baisse des exportations de céréales

L’excédent des échanges de produits agricoles bruts atteint 1,6 MdE en 2005. Il recule de 103 ME par rapport à 2004 à cause d’une légère hausse des importations (+1 %) et d’une stabilisation des exportations.

Les importations de produits agricoles bruts (8,6 MdE) gagnent 53 ME. A l’exception des céréales, des plantes industrielles et des produits de l’élevage, les importations des autres produits agricoles bruts augmentent.

Les exportations (10,2 MdE) fléchissent de 51 ME. La baisse des prix entraîne celle de la valeur de nos ventes de céréales. Cependant, en volume, elles progressent au total de 11 % dont 19 % pour le maïs et 8 % pour le blé et l’orge. L’abondance de l’offre pèse sur les exportations de colza qui diminuent de près de 30 % en valeur et de près de 20 % en volume. Ce repli se concentre particulièrement sur l’Allemagne dont les achats chutent de 40 % en valeur et de 25 % en quantité (-273.000 t).

Hausse des importations d’huiles végétales

L’excédent des échanges de produits agricoles transformés s’élève à 6,2 MdE en 2005. Il fléchit de 37 ME par rapport à 2004 dans un contexte de hausse des échanges profitant aux importations.

Les importations de produits agricoles transformés (23,7 MdE) s’accroissent de 533 ME sur 2004. Nos achats de viandes continuent d’augmenter, en particulier ceux de viande bovine, pour compenser la faiblesse de la production nationale. La dégradation du déficit des produits préparés de la pêche est due uniquement à la hausse des importations. Nos approvisionnements en huiles végétales progressent de 20 %, dont la moitié est imputable au tournesol.

Les exportations (29,9 MdE) progressent de 496 ME par rapport à 2004. La hausse des exportations de produits laitiers est imputable pour plus d’un tiers aux yaourts et desserts lactés frais. Les exportations de tablettes de chocolat chutent de plus de 40 %.

Contraction du solde sur l’UE comme sur les pays tiers

Avec nos partenaires de l’Union européenne, l’excédent des échanges agroalimentaires (6,7 MdE) se tasse de 70 ME en 2005 par rapport à 2004. Cette réduction est due aux produits agricoles bruts dont les exportations diminuent, particulièrement celles de céréales (-9 %). Les échanges de produits agricoles transformés augmentent légèrement, surtout les huiles végétales alimentaires à l’exportation et les viandes à l’importation. Le solde de l’ensemble des produits agricoles transformés s’améliore. L’excédent des échanges agroalimentaires se réduit le plus avec l’Allemagne (-338 ME) et avec l’Italie (-140 ME). A l’inverse, c’est avec la Belgique (+227 ME) et le Royaume-Uni (+114 ME) qu’il s’améliore le plus.

Avec les pays tiers , l’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 1,1 MdE en 2005. Une perte de 70 ME sur 2004, due à la hausse plus marquée des importations (+7 %) que des exportations (+3 %) de produits agricoles transformés. En particulier, les importations de produits préparés de la pêche s’accroissent de 20 % et les exportations d’alcools de 7 %. Le déficit des échanges agroalimentaires se creuse le plus avec les pays d’Amérique du Sud (-106 ME) et se réduit le plus avec les pays d’Afrique australe (+149 ME).

Amélioration de l’excédent en fin d’année

L’amélioration de l’excédent des échanges agroalimentaires, observée en novembre, se poursuit en décembre 2005. Ainsi, le solde atteint 647 ME, soit 104 ME de plus qu’en décembre 2004.

Cette progression est due à la hausse des exportations de produits agricoles transformés. Ainsi nos ventes de sucre gagnent-elles près de 40 %. Accentuée par la hausse des prix, nos ventes de cognac progressent de 26 % (+5 % en volume). Il en est de même pour nos ventes de champagne (+7 %) et de vins (+2 %) dont les quantités exportées diminuent toutefois, respecti-vement de 10 et 11 %.

En décembre 2005, l’amélioration du solde des échanges agroalimentaires se concentre sur nos partenaires de l’Union européenne.

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