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Nutrition animale
Duralim vise un ambitieux “zéro déforestation” pour alimenter les élevages français

La plate-forme Duralim, qui vise la durabilité de toutes les matières premières pour toutes les filières d’élevage, livre ses premiers éléments concrets : sa plénière de juillet a fixé son programme vers le “zéro déforestation”.

Le "zéro déforestation" concerne le soja utilisé en France par la nutrition animale (pour une production de 3,5Mt de tourteaux).
© Yanne Boloh

L’année 2018 voit les premiers résultats concrets du dialogue instauré, grâce à Duralim, entre les maillons de la chaîne alimentaire. Lancée en 2016, la plate-forme vise à ce que tous les approvisionnements en matières premières de toutes les filières d’élevage soient durables. Soixante-cinq structures, entreprises ou organisations étaient engagées fin août 2018, de la grande distribution à la meunerie française, des importateurs aux industries laitières avec, bien sûr, une forte participation de la nutrition animale qui est à l’origine du projet. Des signataires les rejoignent régulièrement, dont le groupe Roquette, la FNP (Fédération nationale porcine) ou bien encore l’enseigne Casino. La dynamique gagnerait à s’accentuer encore, vers la production ou la transformation des matières premières, mais aussi les éleveurs et l’aval. Outre le soja, Duralim s’intéresse aussi au palme, en s’adossant pour cela aux filières alimentaires plus avancées, et aux minéraux comme le montre la présence de l’Afca-Cial.

L’année a démarré sur la signature d’un engagement vers le “zéro déforestation” à horizon 2025 pour qu’il devienne le standard du marché. « L’engagement des signataires a été réalisé de façon indépendante de la stratégie nationale de la lutte contre la déforestation importée (SNDI), mais nous avons de nombreux contacts avec les services du ministère en charge du suivi de celle-ci », précise Stéphane Radet, directeur du Snia.

« Nous travaillons avec les ONG comme le WWF et le TFT Earth. La première étape a été de définir ce qu’est la déforestation. Nous avons ainsi écarté la déforestation nette [NDLR : je coupe un arbre, j’en replante un] au profit d’objectifs plus mesurables », poursuit Valérie Bris, directrice adjointe de Coop de France Nutrition animale.

La plénière du mois de juillet a donc retenu trois étapes : la vérification de l’absence de déforestation illégale pour toutes les importations d’ici 2020, l’absence de déforestation “brute” pour 2025 (sécurisation de certaines zones fragiles) et, en complément, l’absence de production dans les écosystèmes sensibles d’ici 2030. Les importateurs semblent rassurants, mais la plate-forme Duralim veut recueillir toutes les informations pour en faire un élément de réassurance tout au long de la chaîne. Et cela, non seulement pour les 2 Mt de tourteaux de soja utilisés par les industriels de la nutrition animale mais également pour les 1,5 Mt utilisés directement en élevage.

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