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Terrena
Développer une “agriculture écologiquement intensive”

C’est l’un des axes stratégiques à l’horizon 2015 du deuxième groupe coopératif français.

CE NOUVEAU CONCEPT, associant des mots a priori antagonistes pour tout un chacun, est l’aboutissement d’une réflexion globale sur la nécessité pour l’agriculture de nourrir 9 milliards d’hommes en 2050, tout en respectant la santé humaine et celle des écosystèmes. Le Groupe Terrena, partenaire de la première heure de l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive (Association AEI) qui a pour président fondateur l’agronome Michel Griffon, a fait de ce mouvement émergeant le fer de lance de son développement pour 2015. « Il s’agit de produire plus avec moins, ce qui demande davantage de savoir-faire et de technologie, avec des agriculteurs au centre du processus », résume Catherine Choquet, directrice R&D AEI du groupe Terrena, lors de son intervention à la dernière “Journée de la fertilisation” de l’Unifa.

Vers une intensivité écologique de l’agriculture
    Plutôt que d’artificialiser un milieu (labour, monoculture, utilisation forcée d’engrais et produits phytosanitaires), l’AEI met à profit son fonctionnement naturel, en se fondant sur l’écologie, qui étudie les interactions entre individus au sein d’un écosystème. Cette science ne doit pas être confondue avec l’écologisme, courant de pensée idéologique ou philosophique adopté face au questionnement sur la sauvegarde de la planète.
    Au sein de Terrena, l’application de cette nouvelle approche de l’agriculture passe par le développement de “solutions AEI”. Ces alternatives, basées sur des fonctionnalités naturelles, doivent permettre de maintenir ou améliorer la performance, tout en limitant significativement les intrants non renouvelables et chimiques, pour un moindre impact sur l’environnement. Si l’on prend l’exemple de la nutrition et de la protection des plantes, les “solutions AEI” doivent répondre à quatre objectifs stratégiques : prioriser les mesures indirectes pour optimiser le potentiel et éviter/diminuer les agresseurs (associations culturales, ...), valoriser la génétique, substituer des solutions biologiques et techniques aux intrants chimiques (produits naturels, bio-contrôle, ...) et diversifier/développer les outils d’aide à la décision (Epicles, Ramses, Farmstar, Fongipro, ...).

Un nouveau contrat social entre les agriculteurs et la société
    De la même façon que la grande modernisation de l’agriculture dans les années 1960 n’a pu se faire qu’avec des financements publics importants et une politique agricole de soutien actif, le passage à une agriculture fondée sur des raisonnements scientifiques écologiques va demander un effort conséquent. Tant en terme de recherche, de formation/information et d’investissements financiers, afin de « rémunérer les services écologiques rendus par l’agriculteur pour le compte de l’ensemble de la société », indique l’Association AEI.
    Et Catherine Choquet de conclure : « Nous avons besoin de vous (fournisseurs d’intrants, ndlr) en terme de recherche. Nous avons juste du terrain et des agriculteurs volontaires pour tester vos innovations. »

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