Aller au contenu principal

Nutrition animale
Des volumes en hausse, mais attention au couperet des prix

© Yanne Boloh

Au niveau national, la campagne 2017/2018 de la nutrition animale se solde par une légère baisse d’activité de 0,1 %, due au recul de production de 1,6 % en aliments Bovins, la diminution étant plus accentuée en vaches laitières (-2 %). En porcs, la production totale progresse de 0,4 %, grâce aux aliments Porcs engrais (+0,6 %). Le secteur de la volaille (+1,1 %) modère également le contexte baissier avec +2,2 % en poulets, +1,6 % en pondeuses et +2,8 % en palmipèdes, grâce au canard gras qui revient après deux ans de crise (influenza aviaire), les aliments Dindes restant en baisse de 3,9 %. À noter aussi la hausse en aliments Caprins (+1,8 %) et les baisses en aliments Mash (-1,2 %) et Lapins (-7,8 %).

Pour l’année 2018, Coop de France Nutrition animale et le Snia envisagent, pour l’instant, une baisse modérée en bovins (-1,2 %), qui pourrait être contredite par la situation fourragère difficile, et une érosion moins forte que les années précédentes en porcs (-0,9 %). Des retraits qui seraient totalement compensés par la reprise en volaille (+3,5 %).

Vers une fin d’année en point d’interrogation

La Bretagne, première région de production française, a également connu un bon début d’année avec +0,9 % des activités sur les sept premiers mois versus 2017. L’inquiétude porte surtout sur l’impact de l’augmentation des prix des matières premières. L’écart des coûts Matières premières entre janvier et août impacte toutes les espèces. L’outil de simulation Feedsim, développé par l’association bretonne des fabricants d’aliments pour animaux Nutrinoë, confirme l’inquiétude : la hausse des cours est durable et, malgré les substitutions dans les formules, les prix des aliments doivent suivre.

Les approvisionnements sous-tendent aussi la question de la segmentation, portée par l’alimentation animale comme l’ont montré les États généraux de l’alimentation. Le bio et le non-OGM montent. Les outils de la sécurisation qualitative et de la traçabilité sont bien en place mais les disponibilités ne sont pas toujours assurées, comme le montre le cas du son biologique d’origine France.

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne