Blé tendre
Des prix toujours plus bas sur l'ensemble des marchés des céréales, peu demandeurs... et peu offerts
BLÉ TENDRE
Des volumes mondiaux importants, une demande en berne, associée à une conjoncture peu porteuse, expliquent le nouveau retrait des prix du blé tendre observé cette semaine. Le rapport de l'USDA, publié mardi, a permis une courte stabilisation des cours en début de semaine, avec le retrait des surfaces en blé d'hiver US Récolte 2016 (HRW à 26.5 millions d'acres contre 28.978 Ma l'an dernier, SRW à 6.72 Ma contre 7.087 Ma). Mais les stocks mondiaux de blé 2015/2016 ont été corrigés à la hausse à 232 Mt. Dès le lendemain, les prix sont repartis à la baisse, toujours pénalisés par la situation économique dégradée en Asie, sus-citant des craintes quant à la demande à venir. La baisse des prix du pétrole n'a pas arrangé les choses. Enfin, les chiffres du bilan de campagne présentés par FranceAgriMer jeudi, ont enfoncé le clou. D'autres éléments comme le retour de l'Argentine sur le marché mondial avec la baisse des taxes à l'export, participent à cette baisse. Concernant l'activité, le marché se réveille en Bretagne à la faveur d'un recul des primes, permetant quelques échanges en blé fourrager. Déjà bien couverts sur l'ensemble de la campagne, les meuniers sont, quant à eux, inscrits aux abonnés absents. Sur la façade Atlantique, si on enregistre un petite activité sur le rendu La Pallice, les transactions sur le port de Bordeaux sont rares. Sur Rouen et Dunkerque, l'activité est routinière. Peu de demande donc, mais pas plus d'offre, les prix n'étant plus rémunérateurs pour les producteurs.