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Des prix plus soutenus que l’activité

Blé tendre : marché en hausse, mais peu animé
Le rebond se confirme : les cours ont de nouveau gagné du terrain cette semaine. Une évolution essentiellement héritée du marché américain, soutenu par les craintes liées à la météo et à des prises de positions des fonds spéculatifs. Si les cours ont marqué un nouveau cran à la hausse sur le marché à terme européen, la tension se fait plus ou moins dans le vide sur le physique. Les affaires sont laborieuses selon les professionnels qui attendent l’explosion de ce qu’ils considèrent comme une bulle spéculative. Certains meuniers ont tout de même marqué la hausse. Les fab seraient preneurs sur l’éloigné mais l’offre se limite au rapproché. Par ailleurs, les ventes à destination du nord de l’UE restent handicapées par les problèmes de basses eaux sur le Rhin. Les affaires rapportées concernent alors plutôt les longueurs. Le portuaire bénéficie d’une activité un peu plus soutenue que sur les autres compartiments du marché, mais elle reste tout juste routinière. La possibilité de mises à l’intervention en blé commence à être évoquée. 

MAÏS : cours en nette hausse
Les cours se sont nettement appréciés par rapport à notre dernier point du marché. Une fermeté liée avant tout à l’orientation haussière des prix du blé. Sur le terrain, la récolte avance doucement dans le Sud-Ouest, et les quantités se confirment en retrait. Cela n’incite pas les vendeurs à s’engager. La demande espagnole n’est de toute manière pas au rendez-vous. Les Fab des pays de la Loire ont procédé à des ajustements de couverture tandis que les Bretons sont attentifs au déroulement de la récolte. Le portuaire génère une activité, régulière, sans plus. Dans le Sud-Est, quelques affaires sont rapportées. Les utilisateurs du nord de l’UE se sont eux aussi manifestés aux achats du fait des faibles approvisionnements via le Danube.

FRET : peu de changements sur les prix et l’activité fluviale
L’activité évolue peu concernant le trafic fluvial. Le phénomène de basses eaux sur le Rhin perdure et permet à certaines origines de se raffermir pour approvisionner cette région. Les prix n’évoluent pas par rapport à la semaine dernière. En frets maritimes, en revanche, les prix progressent pour l’essentiel.

ORGE DE MOUTURE : l’intervention en ligne de mire des producteurs
Seuls quelques achats, « des bricoles », sont rapportés sur ce marché. On note également une petite activité sur Rouen. Les cours se consolident dans le sillage du blé.
Une part non négligeable de la collecte (1 à 2 Mt selon les estimations des professionnels) devrait être orientée vers l’intervention, compte tenu des bas niveaux de prix atteints sur le marché.

ORGE DE BRASSERIE : marché un peu plus dynamique, cours bien tenus
Les brasseurs se manifestent aux achats, et cela profite au marché de l’orge de brasserie sur la récolte 2010. Les vendeurs se montrent peu pressés de répondre à cette demande, espérant notamment un redressement plus marqué des cours, alors que la tendance est à la fermeté depuis quelques semaines. Ce rebond a d’ailleurs fait ressortir quelques intérêts sur la récolte actuelle. La demande se porte notamment sur l’intercampagne. Une situation qui redonne donc un peu de souffle à un marché particulièrement poussif ces derniers mois.

BLÉ DUR : sans intérêt acheteur
Le marché est de nouveau très calme. La demande est en effet toujours discrète. Les clients potentiels, Italiens et Algériens, seraient déjà bien couverts jusqu’à la fin de l’année, en blés mexicain et américain notamment. Le marché reste lourd et bloqué, alors que les réserves demeurent conséquentes.

TRITICALE/AVOINE : cours inchangés
Les vendeurs sont déjà bien avancés dans leurs engagements en triticale. Les prix sont donc tenus. Pas d’évolution majeure rapportée sur le marché de l’avoine.

TOURTEAUX : repli en soja
Les cours des tourteaux de soja ont reculé dans le sillage du soja US. Le retrait du dollar participe à la baisse des prix en Europe. Des affaires ont ainsi pu être traitées toutes périodes. Les tourteaux de tournesol et de colza progressent de leur côté sans générer un volume d’affaires conséquent. En tourteau de lin, la situation reste bloquée dans l’attente de la décision de la commission européenne.

PROTÉAGINEUX : nouvelle progression
Les prix du pois ont poursuivi leur progression cette semaine, en sympathie avec les autres marchés céréaliers. La demande est un peu plus présente, ce qui n’est pas le cas des vendeurs. Le marché des féveroles est inchangé.

ISSUES DE MEUNERIE : marché plus acheteur
La demande reste présente mais l’offre ne suit pas. Le marché rapporte donc une nouvelle pointe de fermeté. Les activités restent très limitées.

DÉSHYDRATÉS : reprise des pulpes
Sur le marché des pulpes de betteraves, l’activité se reprend grâce aux prises de positions de quelques gros acheteurs. Les prix sont tirés vers le haut dans le sillage des céréales, mais les vendeurs ne souhaitent pas lâcher en dessous de leur prix de revient. En luzernes, la demande est en berne sur un marché calme. Les stocks importants et la concurrence des tourteaux de colza n’incitent pas aux affaires.

CO-PRODUITS : très ferme en produits laitiers
Les produits laitiers sont très fermes cette semaine. Le marché est très peu offert jusqu’à la fin de l’année. Le marché hollandais tire le marché français. De plus, la demande en poudre de lait humaine pour l’export entraîne dans son sillage la poudre destinée à l’alimentation animale. L’activité a été soutenue en poudre comme en lactoserum, et les prix ont nettement progressé.
Les cours des PSC progressent cette semaine dans le sillage des protéines. Les achats de couverture sont réalisés à l’avance afin de pallier les risques de hausses. En citrus, le retour de la demande face à une offre en retrait raffermit les prix.
Les cours des pailles et fourrages sont une nouvelle fois reconduits en raison d’un manque d’intérêts de la part des utilisateurs, dont les bêtes sont encore au champ. Des volumes sont parfois bradés afin d’écouler les stocks.

PRODUITS DIVERS : peu de demande
Sur le marché de la graineterie, les prix baissent légèrement, mais le marché redémarre avec l’arrivée du froid. Les acheteurs sont à l’écoute du marché.
Les cours des graines fourragères baissent sur un marché calme. Si les prix sont bas, les volumes le sont aussi et ceci inquiète les opérateurs de la filière. Les prix des légumes secs sont assez stables sur un marché toujours assez actif.

OLÉAGINEUX : léger repli suite aux prises de profit 
Le colza se replie cette semaine sur un marché où l’activité est restée limitée. Les cours ont suivi les évolutions du soja, conditionnées par le climat observé aux Etats-Unis. Cependant, la baisse pourrait être liée à des facteurs exogènes de prises de bénéfices par les fonds d’investissements, puisque les fondamentaux restent haussiers. En effet, le marché des oléagineux demeure sous tension en raison d’importants retards sur les récoltes de soja aux Etats-Unis. Actuellement, seules 30 % des surfaces en soja sont récoltées aux USA contre une moyenne de 72 % à la même époque, sur les cinq dernières années. Une bonne tenue des cours du pétrole, au dessus des 75 $ le baril à New York, permet aussi de valoriser les débouchés énergétiques des huiles et de soutenir les graines.
Les cours du tournesol progressent fortement cette semaine dans le sillage de l’ensemble des oléagineux. Les récoltes françaises restent sur les mêmes niveaux qu’en 2008, à 1,6 Mt.

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