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Des marchés calmes et attentistes

BLÉ TENDRE : attentisme général sur un marché purement climatique
Le marché est plongé dans une période d’attentisme à l’approche de la moisson. Quelques prises de positions sont néanmoins rapportées localement. Mais les opérateurs ne s’attendent pas à un réel redémarrage de l’activité avant une quinzaine de jours. Les fabricants d’aliments composés comme les meuniers procèdent cependant toujours à quelques petits ajustements de couverture sur la fin de campagne. En nouvelle récolte, les pluies ont soulagé les opérateurs qui, du coup, ne se pressent pas aux achats. La meunerie reste attentive aux dernières semaines de croissance du blé et ne se montre pas pour l’instant aux achats. On notera cependant quelques inquiétudes dans la zone située au nord de la Marne où des risques de fusariose, et donc potentiellement de mycotoxines, apparaissent. Finalement, ce sont surtout les places portuaires qui permettent aux prix de se maintenir. En Allemagne, la récolte de blé d’hiver pourrait s’élever à 24.982 Mt selon les coopératives agricoles germaniques. En Australie, le ministère de l’Agriculture a estimé la récolte 2010/2011 à 22,1 Mt (21,9 Mt lors des dernières prévisions). 

MAÏS : prix tenus sur un marché peu acheteur
Les cours demeurent fermes. L’activité portuaire reste très calme par rapport à ce que l’on a pu connaître il y a quelques semaines. Dans le Sud-Ouest, les opérateurs rapportent quelques affaires à destination de l’Espagne. Il ne faut bien sûr pas compter sur les industriels de la nutrition animale pour assurer l’animation sur ce marché. Leurs achats sont réduits aux minima techniques.
En revanche, l’amidonnerie se couvre sur la période estivale qui approche. Les producteurs français craignent que les faibles températures affectent l’état des cultures dans certaines régions.
Selon le dernier rapport de l’USDA, la production mondiale a été revue à la hausse à 835,77 Mt, soit une progression de 0,74 Mt, tandis que la consommation a été réhaussée de 3,99 Mt. Le stock de fin de campagne reculerait quant à lui de 6,89 Mt, soutenant ainsi le marché.

BLÉ DUR : marché très calme en nouvelle récolte
Comme pour les autres céréales à paille, le marché se montre très attentiste sur la nouvelle campagne.
Sur l’ancienne récolte, le Sud-Ouest béné­ficie de petits intérêts ponctuels sur l’Espagne. L’adjudication pour la Grèce en blés tendre et dur pourrait venir animer le marché.

ORGE DE BRASSERIE : un marché peu offert
Les opérateurs sont rassurés quant à l’état des cultures. Les cours se sont détendus et le marché est désormais acheteur. Les vendeurs se font en effet très discrets. On note par ailleurs d’importants retards d’exé­cution, liés notamment à la fermeture annuelle du trafic sur la Moselle.

ORGE DE MOUTURE : des achats en nouvelle récolte
Le marché s’anime toujours de petits ajustements de couverture sur la fin de la campagne 2009/2010. Concernant la prochaine, si certains opérateurs préfèrent patienter pour avoir davantage d’éléments concernant le profil de la récolte, d’autres profitent de l’important différentiel de prix avec la nouvelle récolte de blé.

FRETS: lourde chute en maritime, actif en fluvial
Les indices de frets maritimes poursuivent leur chute avec des pertes encore plus im­portantes, sauf pour le BSI. Une mauvaise nouvelle puisque l’on considère souvent la tendance des frets comme un indicateur de la santé de l’économie mondiale.
L’activité en frets fluviaux retrouve des couleurs depuis le début du mois de juin avec l’approche des récoltes. Mais si la demande est de retour, ce n’est pas le cas des bateaux, insuffisants en nombre selon certains courtiers. Les cours évoluent peu en revanche.

TOURTEAUX : manque d’activité
Les prix des tourteaux de soja ont peu évolué cette semaine en raison d’une activité limitée. En colza, les cours sont soutenus par la graine. Les usines couvertes ont bien tourné, mais l’activité est restreinte sur ces niveaux de prix.
Les tourteaux de tournesol ont vu leurs prix reconduits avec une activité toujours assez limitée sur ce marché. Les cours des tourteaux de lin se sont appréciés. Le marché reste en stand-by.

PROTÉAGINEUX : peu d’activité
Les cours n’évoluent pas en ancienne campagne, et sont bien tenus en nouvelle, entraînés par les tourteaux. Les affaires sont peu nombreuses, l’offre se faisant rare.

ISSUES DE MEUNERIE : léger tassement
Les cours des issues de meunerie se sont effrités cette semaine. Le marché reste étroit. L’offre était peut-être moins abondante, ce qui explique le repli des cours.

DÉSHYDRATÉS : quelques d’affaires
Les cours des pulpes de betteraves et luzernes déshydratées n’ont pas évolué cette semaine en raison d’un courant d’affaires modéré sur l’ancienne campagne. Sur la nouvelle, les opérateurs feraient preuve de souplesse, et les acheteurs se­raient à l’écoute du marché, sans qu’il n’y ait de prise de position pour le moment.

CO-PRODUITS : ferme en poudre de lait
Contrairement à la semaine dernière, la poudre de lait a reculé cette semaine pour des livraisons rapprochées. Les échanges sont moins nombreux. En lactosérum, le prix en spot est reconduit mais la tendance serait à la hausse selon les courtiers. Les prix des PSC se sont repliés en ce qui concerne les citrus, en raison principalement du raffermissement de l’euro face au dollar et d’une tendance baissière sur les céréales avec l’arrivée des pluies. Les corn gluten se sont maintenus dans une ambiance calme de marché. En pailles et fourrages, les cours n’ont pas évolué, accompagnant des besoins en berne avec le retour d’un temps propice à la mise en prairie des animaux d’élevage. La NR s’annonce maigre suite aux mauvaises conditions climatiques ayant touché les cultures au printemps.

PRODUITS DIVERS: marchés mous
Le marché de la graineterie a peu évolué en raison d’opérateurs qui attendent les récoltes pour se positionner à nouveau. Quelques affaires ont été conclues en semences fourragères, lors du congrès de la fédération internationale des semenciers, mais pas assez pour faire évoluer les prix. Les échanges pourraient reprendre au printemps. En légumes secs, les prix remontent avec les inondations au Canada, qui pourraient endommager les récoltes de lentilles. L’activité est faible.

OLÉAGINEUX : hausse avec des estimations de récoltes en berne 
Les cours du colza ont bien progressé cette semaine suite aux estimations pessimistes de récoltes de la part du ministère français de l’Agriculture. Ce dernier a annoncé un recul de 17 % de la production de colza hexagonale, qui s’établirait aux alentours des 4,6 Mt. La hausse a ensuite été amplifiée par les inondations qui ont touché le Canada et inquiété les opérateurs quant aux disponibilités en canola à terme. Les échanges sont restés calmes dans une ambiance de marché attentiste. Les cours du soja ont aussi progressé à la faveur d’une remontée de l’euro face au dollar, qui améliore la compétitivité des productions américaines sur les marchés mondiaux. Enfin, un baril de pétrole flirtant avec les 75$ à New York a eu tendance à valoriser les débouchés énergétiques des oléagineux.
Les cours du tournesol sont restés soutenus. Au niveau français, les surfaces ont diminué de 4 % en 2010, pour s’établir à 692.000 ha. La baisse de surface est de 14 % en Midi-Pyrénées.

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