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Démarrage lent sur un marché ferme

BLÉ TENDRE : des achats de complément
Le marché entame l’année sur une note haussière, saluant la relative bonne forme des places financières ou encore la fermeté du pétrole. Les craintes liées aux potentielles conséquences du froid sur les cultures alimentent cette tendance. Le marché se remet en route tout doucement et n’a vraiment redémarré que ce mardi, avec quelques achats des fabricants d’aliments du bétail sur le court terme et une petite activité sur le portuaire. Il semble donc prématuré de tirer des enseignements de cette orientation. Les meuniers quant à eux ne sont plus aux achats. Sur la récolte 2010, les vendeurs sont peu pressés de s’engager. Sur le marché mondial, l’Egypte a lancé dès le vendredi 1er janvier, un appel d’offres, remporté par la Russie. Le Maroc lui a emboîté le pas, mardi 5, pour, entre autres, 150.000 t de blé tendre. Notons que le Gasc, qui a récemment durci son cahier des charges fournisseurs (cf. n° 3824), est en visite en France afin d’étudier les possibilités d’importation depuis le port de Rouen.  

MAÏS : quelques petits achats
Les affaires reprennent doucement, les fabricants d’aliments composés procédant à de petits ajustements de couverture au lendemain des fêtes. On note également une petite activité sur la façade Atlantique et à destination du nord-UE.
Les cours démarrent l’année sur une pointe de fermeté, héritée notamment du marché américain, où la récolte traîne en longueur alors que la neige recouvre de manière inégale les zones de culture. 5 % pourraient être perdus. La bonne tenue du blé justifie également cette légère tension sur le marché français.

ORGE DE MOUTURE : sans demande
L’intérêt pour l’orge fourragère s’est considérablement rétracté. La nutrition animale est maintenant couverte sur ce produit. Les cours restent bas et toujours proches du niveau de l’intervention.

ORGE DE BRASSERIE : réveil en douceur
L’activité n’en est encore qu’à ses balbutiements. Le marché se cherche et repart sur des bases semblables à celles de la fin d’année.

BLÉ DUR : toujours léthargique
Le marché du blé dur est toujours aussi peu animé. Les cours se sont néanmoins quelque peu consolidés. Notons que le Maroc a lancé un appel d’offres, mardi, pour 4.500 t de blé dur d’origine européenne. Les exportateurs français nourrissent un certain espoir.

AVOINE/TRITICALE : marchés peu actifs
L’offre de triticale est étroite. Le marché de l’avoine revêt pour sa part un caractère plutôt vendeur. Notons que l’incorporation des céréales secondaires par les Fab est toujours en nette progression par rapport à la précédente campagne avec une hausse de 27 % pour le triticale, de 28 % pour le seigle et 51 % pour l’avoine, selon FranceAgriMer.

TOURTEAUX : prix en nette hausse
Les tourteaux sont en nette progression cette semaine notamment en soja et en colza. Les prix ont subit la hausse du complexe protéine à Chicago où le pétrole a dopé la graine de soja. Les échanges sur le territoire hexagonal sont peu nombreux dans ce contexte de fermeté même si quelques besoins de complément sont identifiés chez certains Fab pour les mois d’hiver. Les tourteaux de lin affichent des prix stables. L’arrivée de quatre bateaux chargés de marchandises canadiennes a provisoirement permis aux consommateurs de souffler.

PROTÉAGINEUX : inactif
Les prix du pois et des féveroles sont reconduits. L’activité n’a pas encore redémarré sur ces marchés.

ISSUES DE MEUNERIE : hausse
La tendance est à la fermeté sur le marché des issues en ce début d’année. La demande de la nutrition animale est présente compte tenu des basses températures, tandis que l’activité de meunerie reste très discrète.

DÉSHYDRATÉS : légère reprise
En pulpes de betteraves comme en luzernes, les cours se raffermissent légèrement avec une demande sur le retour de la part de la nutrition animale. Le froid qui a fait rentrer les bêtes depuis la mi-décembre fait revenir les utilisateurs sur ces marchés. Cependant, le démarrage est lent et il faudra attendre la semaine prochaine pour un retour à la normale.

CO-PRODUITS : ferme en poudre de lait
En poudre de lait, les cours pour des livraisons spot reculent très nettement cette semaine. Le lactosérum de son côté parvient à maintenir les cours d’avant les fêtes de fin d’année. Les échanges restent peu nombreux en cette période de reprise.
Les PSC voient leurs cours se raffermir en sympathie avec les protéines végétales. Les affaires sont quotidiennes. Les cours du soja, dopés par les fonds d’investissement alors que les fondamentaux sont lourds, influent positivement sur ces produits. Les cours des pailles et fourrages n’évoluent pas pour le moment. Cependant, les bêtes étant rentrées depuis la mi-décembre, les acheteurs pourraient revenir au marché et faire progresser les cours d’ici à la semaine prochaine.

PRODUITS DIVERS : peu actif
En graineterie, les cours sont reconduits cette semaine en raison du manque d’activité. Les affaires devraient reprendre d’ici à la semaine prochaine. Le marché des semences fourragères reste sur des cours inchangés avec des clients qui tardent à revenir aux affaires. Cependant, les opérateurs attendent un fort retour des achats d’ici à la semaine prochaine, ce qui pourrait entraîner les cours à la hausse. En légumes secs, le marché reste très calme. Les lentilles auraient tendance à baisser, sauf les origines chinoises, en raison d’une demande allant en s’affaiblissant.

OLÉAGINEUX : belle progression en sympathie avec le pétrole
Le marché du colza progresse cette semaine dans le sillage des cours du pétrole flirtant avec les 80 $ le baril à New York. Cette progression est liée, notamment, à l’arrivée de l’hiver qui a dopé les cours de l’énergie. Ceci profite aux débouchés énergétiques des cultures oléagineuses et permet aux graines de progresser. Le soja américain bénéficie en plus d’une bonne demande à l’international, notamment à destination de la Chine. Les fonds d’investissement ce seraient aussi positionnés sur l’oléagineux américain, déconnectant au passage les cours du soja de ses fondamentaux plutôt pesants. Le marché du colza suit la tendance de la garine de soja, mais dans une ambiance de marché toujours assez calme. En France, un retour à la normale de l’activité est attendu d’ici la semaine prochaine.
Les cours du tournesol sont faiblement orientés par les acheteurs qui ont vu leurs offres à la baisse alors que le marché serait plutôt haussier, au regard des huiles en particulier.

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