Protéines végétales
D'autres protéines que le blé et le soja pour couvrir la demande
Si la progression du marché des protéines végétales ne faiblit ni au niveau mondial ni dans l’Hexagone, la question de la prédominance du blé et du soja a été posée, lors des JTIC.

Tout concourt aujourd’hui à un rééquilibrage alimentaire progressif entre protéine animale et protéine végétale, en faveur de cette dernière. Une transition qui se veut être, en priorité, une réponse aux enjeux de nutrition, de démographie et de diminution des intrants de synthèse en agriculture. Or, le recours aux légumineuses, aux algues ou aux oléoprotéagineux (de type colza ou tournesol pour le marché protéique) demeure très faible. Le blé et le soja dominent outrageusement. « À plus de 90 %, fait remarquer Marie-Benoît Martini, économiste à l’Inra et présente lors de la conférence sur le sujet aux JTIC. Rien qu’en France, près de 40 % des assolements en blé tendre opèrent des rythmes de rotation trop rapprochés. C’est soit de la monoculture, soit du blé sur blé. »
Au défi de la rentabilité
« Les organismes stockeurs qui traitent des gros volumes sont plus réticents à faire rentrer de nouvelles espèces car les rendements sont plus bas pour des prix à la tonne assez proches », observe Laurent Linossier, responsable R&D à Limagrain Céréales Ingrédients, la filiale transformation de la coopérative. Des industriels qui, en parallèle, font face à des challenges concernant le goût, la digestibilité mais aussi les risques de contamination croisée dans leurs ateliers de fabrication.
Une projection favorable
Près de 9,8 milliards, c’est ce que devrait atteindre le marché mondial des matières protéiques végétales (MPV) en 2018, soit +42 % par rapport à 2013, selon le cabinet Xerfi dans son étude parue en juin 2018. En France, le secteur de la Boulangerie-Viennoiserie-Pâtisserie est le premier secteur utilisateur en matières protéiques végétales, soit 40 %, d’après le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV).