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Dans l’attente des semis US demaïs record

BLÉ TENDRE : animé sur le portuaire
L’Ukraine, qui s’attend à ne pas récolter plus de 12 Mt de blé en 2012 (42-50 Mt toutes céréales), contre 22 Mt en 2011 (56,7 Mt), suite à la vague de froid, entendrait limiter ses exportations à 4,8 Mt. Ses ventes atteignent déjà 3 Mt. Cette nouvelle a soutenu les prix en fin de semaine dernière, comme la fermeté des prix de l’énergie d’ailleurs. Mais les marchés sont repartis à la baisse mardi, les opérateurs s’attendant à ce que l’USDA annonce des semis de maïs très élevés aux Etats-Unis. L’activité s’est montrée assez dynamique sur les différentes places portuaires, en particulier pendant la période de hausse. C’est d’ailleurs ce compartiment qui tire l’ensemble du marché. Notons néanmoins que l’Egypte a commandé, cette semaine, 180.000 t de blé américain et la Libye 25.000 t de blé fourrager à l’Ukraine (et 25.000 t d’orge). L’Algérie devrait pour sa part lancer un appel d’offres pour 125.000 t de blé. La qualité reste à définir, ce qui laisse planer le doute sur la place éventuelle des blés français. La demande intérieure est en revanche assez limitée, avec des fabricants d’aliments composés qui jugent les prix actuels trop élevés compte tenu des perspectives de production mondiales. Les meuniers, bien couverts sur l’ancienne récolte, s’intéressent toujours à la prochaine campagne. Mais l’intérêt semble tout de même un peu moins présent qu’il ne l’a été. Sur le nord de l’UE aussi, les consommateurs se font moins présents. De son côté, l’offre reste prudente et ne se précipite pas. Si les craintes concernant les dégâts du gel sur les cultures sont globalement levées, en Loraine, 8 à 10 % des blés auraient été perdus.
 
MAÏS : évolution en dents de scie
Comme l’ensemble des marchés céréaliers, les cours du maïs ont joué au yo-yo cette semaine. Après s’être ressaisis, sur fond de hausse du cours du pétrole notamment, ils ont révisé à la baisse, mardi, dans la perspective de nouvelles estimations de l’USDA en fin de semaine. Celui-ci devrait faire état d’ensemencements américains exceptionnellement élevés, à plus de 38 Mha, ce qui a pesé sur les marchés. Les pluies en Amérique du Sud ont alimenté la tendance. Notons par ailleurs que l’Argentine a signé un accord phytosanitaire avec la Chine pour y exporter, en 2012, environ 3 Mt (équivalent grains) de produits issus de maïs. Le pays devient ainsi le second fournisseur de maïs autorisé par les autorités chinoises, après les Etats-Unis, souligne l’AGPM, qui s’attend, selon sa note hebdomadaire, à des retombées dans les prochaines semaines.
En France, les consommateurs jugent les prix actuels trop élevés. Et l’instabilité ne facilite pas les échanges.

BLÉ DUR : cours en net repli
Les cours ont chuté, les offres françaises n’ayant pas été retenues par l’Algérie qui s’est tournée vers le Canada (280 €/t caf) dans le cadre de son appel d’offres. Cette baisse reflète aussi l’intérêt des industriels italiens, acheteurs à 265 €/t rendu usine sur la récolte 2012. Les vendeurs se sont retirés du marché.

ORGES DE BRASSERIE : repli sur la 2012
La demande est inexistante sur la récolte 2011. La nette baisse des cours peine à relancer les affaires sur la 2012. Le marché reste préoccupé par l’état des orges d’hiver.

ORGES DE MOUTURE : peu animé
Quelques affaires se traitent localement. Les cours évoluent en ordre dispersé.

FRET : rythme décalé
La circulation fluviale se fait en rythme décalé avec la présence de glace. L’activité sur l’UE est présente vers la Belgique et les Pays-Bas.

TOURTEAUX : évolution irrégulière
Les cours des tourteaux de soja évoluent dans une fourchette étroite, tandis que ceux du tournesol sont stables à baissiers et ceux du colza progressent. A ces niveaux de prix, les acheteurs se font tirer l’oreille. Les affaires se font au coup par coup. Les opérateurs regrettent sûrement de ne pas avoir profité des cours encore raisonnables (280-300 €/t) de décembre pour se couvrir.

PROTÉAGINEUX : hausse des cours
Que ce soit pour les pois protéagineux ou les féveroles, les cours se sont raffermis. Les marchés sont très calmes avec une activité décousue, camion par camion.

ISSUES DE MEUNERIE : offre limitée
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et pellets, du remoulage demi-blanc et de la farine basse sont reconduits. L’activité est calme, avec quelques demandes de compléments mais une offre des moulins qui s’avère toujours très faible. En province, les cours se raffermissent quelque peu mais les marchés sont également peu actifs avec peu de disponibilités.

DÉSHYDRATÉS : marché calme
Les luzernes et les pulpes de betterave déshydratées ont enregistré un léger resserrement de leurs cotations par rapport à la semaine dernière. L’activité est très calme, avec des achats sur le disponible qui restent limités dans l’ensemble.

COPRODUITS : produits laitiers en repli
La poudre de lait et le lactosérum affichent des prix en net recul cette semaine. La demande étant relativement faible et la marchandise suffisante, les prix n’avaient aucune raison de progresser. De plus, l’arrivée sur le marché mondial de l’offre nord-américaine en poudre de lait qualité humaine tire les cours de produits laitiers vers le bas.
Les prix des drêches suivent ceux du colza dans son mouvement haussier. La majorité des contrats se signent sur le court terme. En PSC, alors que les cours du citrus perdent du terrain en raison d’un manque de compétitivité du produit, ceux du corn gluten feed prennent des couleurs dans le sillage du maïs. Côté affaires, la crise économique actuelle se fait ressentir. L’industrie marche au ralenti, à l’image du secteur des emballages, bon indicateur du niveau d’activité de l’amidonnerie. D’où une faible production de coproduits, qui pèse sur leurs volumes d’affaires. Les prix des pailles et fourrages sont reconduits. Les exécutions se heurtent aux barrières de dégel mises en place dans de nombreux départements. De plus, l’offre est réduite en cette fin d’hiver.

PRODUITS DIVERS : hausse en oisellerie
Les cours de la graineterie enregistrent une tendance légèrement haussière. L’activité est régulière sur fond de météo froide et de crise économique, qui se compensent. Les prix des farines de poissons sont inchangés.
 
OLÉAGINEUX : net renchérissement des cours, activité limitée 
Les cours du colza se sont nettement raffermis, dans le sillage du pétrole et du soja sur Chicago. Les tensions s’intensifient entre l’Iran et Israël, ce qui met l’or noir sous pression, et avec lui l’ensemble des matières premières agricoles. Par ailleurs, le département américain à l’Agriculture aurait surestimé la production de fèves en Argentine, qui ne s’élèverait qu’à 43,5 Mt, contre 48 Mt prévues par l’USDA. Les marges de trituration européennes sont faibles et limitent la demande. De fait, les importations de graines ukrainiennes sont restreintes. Côté cultures, alors que les dégâts dus au gel semblent relativement limités en France, les conséquences en Ukraine sont catastrophiques : ce serait 25 à 50 % des surfaces semées qui devraient être retournées. Ce qui devrait profiter au tournesol dont la sole ukrainienne devrait continuer de progresser à l’image de ces dernières années. En Argentine, la récolte débute lentement avec des rendements proches des estimations pour un volume total de 3,4 Mt. Les tournesols français renchérissent dans le sillage du colza et de l’huile de palme. 

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