Economie
Croissance 2019-2021, coup de frein mondial et espoir pour la France
L’Observatoire français des conjonctures économiques vient de publier une note sur la croissance économique. Explications.
L’Observatoire français des conjonctures économiques vient de publier une note sur la croissance économique. Explications.
Les experts de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ont dépeint, le 16 avril, un tableau moins négatif pour l’année en cours et les deux années à venir, que la fin 2018 qui a connu des difficultés de croissance économique (commerce mondial en berne, absence de pic de consommation, aléas climatiques dont un niveau très bas du Rhin pénalisant l’économie allemande…).
Aléas mondiaux
Selon l’OFCE, la croissance économique atteindrait 3,1 % au niveau mondial en 2019 (après 3,5 % en 2017 et 3,3 % en 2018) avant de se stabiliser sur la barre des 3 % pour chacune des deux années suivantes. Pour la France, le PIB croîtrait de 1,5 % cette année avant 1,4 % en 2020 et 1,2 % en 2021.
Au niveau mondial, l’OFCE invite, en 2019, à surveiller les courbes de taux états-uniens, leur inversion (effective en décembre 2018) étant souvent précurseur d’une récession économique. Les assouplissements des politiques monétaires par les banques centrales, l’absence de tensions inflationnistes et les mesures de court terme pour aider les ménages auront aussi leur rôle à jouer, au moins en 2019. Les guerres commerciales, le niveau des cours de bourse aux États-Unis (bulle ?), les tensions sur les dettes d’État (en Italie par exemple), le Brexit et la vigueur de la croissance chinoise seront également des facteurs pesants, positivement ou négativement, sur la marche du monde. Côté pétrole, l’OFCE projette un baril de pétrole Brent (référence européenne) à 56 € en moyenne en 2019, 53 € en 2020 et 51 € en 2021 (contre 60 en 2018).
Et la France ?
Pour 2019, la prime “Macron” pour certains, les mesures d’urgences de décembre 2018 et celles à venir dans le cadre du grand débat national pourront redonner du pouvoir d’achat aux ménages. Tout l’enjeu est de savoir si ceux-ci le « consommeront » ou s’ils auront tendance à l’épargner. Les entreprises détiennent des liquidités abondantes permettant d’envisager des investissements. 2020 et 2021 pourraient s’annoncer un peu plus délicates pour le pays.