Aller au contenu principal

Bioéthanol
[Coronavirus Covid-19] La filière bioéthanol française demande "des mesures de sauvegarde rapides" du marché européen

Les stocks de bioéthanol aux Etats-Unis et au Brésil atteignent des sommets, et fait craindre une concurrence féroce sur le marché UE une fois la crise du Covid-19 passée.

© BM10777-Pixabay

Les opérateurs de la filière française du bioéthanol veulent à tout prix éviter une crise après la crise. Dans un communiqué commun du 6 avril, l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs), l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) et le SNPAA (Syndicat national des producteurs d'alcools agricoles) s'inquiètent du risque d'importations européennes massives de biocarburants, et réclament "des mesures de sauvegarde rapides pour le marché européen (...) Une nécessité alors que l’incertitude est totale sur la sortie du confinement et la reprise de l’économie". Toutefois, aucune mesure de protection précise n'a été présentée au sein du dit communiqué.

Les syndicats s'inquiètent du niveau "record" des réserves de bioéthanol au sein des deux plus importants producteurs mondiaux: les Etats-Unis, représentant 50% de l'offre planétaire, et le Brésil, 30%. Ces stocks constituent une menace pour le marché européen, et ce à brève échéance, les opérateurs brésiliens et états-uniens étant susceptibles de chercher à déverser leurs excédents sur la zone euro, une fois la pandémie de Covid-19 résorbée. Un scénario catastrophique selon la filière, avec des producteurs français qui "auraient beaucoup de mal à s'en relever". L'UE fait figure d'outsider, avec seulement 6% de parts de marché.

Avec la baisse de plus de 75% de la consommation d'essence française, le marché hexagonal et européen est déjà jugé lourd. La hausse de la production d'alcool agricole à destination pharmaceutique (multiplication par cinq voire dix) ne saurait compenser la perte du débouché énergétique, rappellent les différents syndicats.

 

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Portrait d'Olivier Duvernoy, président de l’Aemic.
« L’Aemic, le réseau des filières céréalières, est aujourd’hui la plateforme de tous les professionnels du secteur des grains »

Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, revient sur les évolutions que l’ancienne association des élèves de l’école de…

Champ de maïs, Vexin, septembre 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’activité pour la rentrée

En ce début septembre, l’activité du marché des grains bio reprend de la vigueur. 

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne