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Conjoncture économique
[Covid 19] Croissance en berne et dépenses de consommation aussi, sauf pour l’alimentaire

Comme attendu, avec une croissance en baisse, les dépenses des ménages le sont aussi. Détails.

© Pixabay

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, jeudi 30 avril, un chiffre de croissance économique (PIB) à -5,8 % pour le premier trimestre 2020. Il s’agit de la « baisse la plus forte sur l’historique de la série trimestrielle, depuis 1949. En particulier, elle est plus forte que celles enregistrées lors du premier trimestre 2009 (-1,6 %) ou au deuxième trimestre 1968 (-5,3 %). L’évolution négative du PIB au premier trimestre 2020 est principalement liée à l’arrêt des activités « non essentielles » dans le contexte de la mise en place du confinement à partir de la mi-mars », a indiqué l’Insee. La veille, le bureau de l’analyse économique du ministère du Commerce aux Etats-Unis avait publié un chiffre de -4,8 % pour le PIB du pays pour ce même trimestre. De son côté, Eurostat, l'office des statistiques de l'UE, a annoncé un recul de 3,8 % du PIB dans la zone euro pour ce premier trimestre 2020

Dans ce cadre, il n’est pas surprenant de voir que les chiffres concernant la consommation des ménages ont chuté au mois de mars 2020. Toujours selon l’Insee, les dépenses de consommation des ménages en biens chutent de 17,9 % en volume sur ce mois de mars. « Il s’agit de la plus forte baisse jamais enregistrée sur un mois depuis le début de la série en 1980 », commente l’Insee. Mais quand la consommation de biens fabriqués a chuté de 42,3 % et celle des dépenses en énergie de 11,4 %, celle de la consommation alimentaire augmente de 7,8 %. Hors tabac, les dépenses de consommation en biens alimentaires progressent même de 9,4 % sur le mois. Bien évidemment, « la chute de la consommation des ménages en mars 2020 est essentiellement liée à la mise en place des mesures de confinement à partir de la mi-mars ». Sur l'ensemble du premier trimestre 2020, la consommation des ménages en biens, tous confondus, baisse de 7,3 %.

Si l’on se concentre sur le chiffre d’affaires en biens alimentaires dans les grandes surfaces, l’Insee constate une hausse de 1,8 % pour l’ensemble de ces acteurs. Le chiffre d’affaires des produits alimentaires stricto sensu progresse de 10,9 % en mars par rapport à février, alors que celui des produits non alimentaires recule (-0,1 %) et celui des carburants chute (-34,4 %).

Côté prix (estimation provisoire), l’Insee fait état d’une hausse des prix à la consommation de 0,4 % en avril 2020 (+0,7 % en mars). Mais les prix à la consommation de l’alimentation eux ont progressé de 3,7 % (contre +1,9 % en mars) et l’inflation s’accentue pour les produits frais : +18,1 % en avril contre +4,7 % en mars.

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