Aller au contenu principal

Contrats : pour une meilleure visibilité

La contractualisation, ou vente à terme, de produits se développe sous diverses formes. Certains fabricants d'aliments (Fab) proposent depuis longtemps différents systèmes pour les correcteurs azotés ou les aliments pour porcs, avec un succès variable selon l'année et la région. « De tels contrats sont très fréquents, voire généralisés, dans notre région pour les correcteurs azotés et ils se développent en porc. Je dirais que 80 % des gros producteurs ont accès à ce type d'outil et qu'au total près d'un tiers des éleveurs achètent désormais leurs aliments porcs à six mois », estime Jean-Luc Doneys, président de l'Urfacal, l'association des Fab du Massif central.

D'autres mécanismes se développent pour favoriser l'intégration des céréales de l'éleveur dans ses aliments, par une sorte de fabrication à façon. Mais, si l'ensemble de ces outils permet d'améliorer la visibilité des éleveurs sur leurs achats et de tamponner les effets d'une volatilité croissante des cours des matières premières, il leur est plus difficile de sécuriser leurs prix de vente et, donc, de disposer d'une visibilité sur leurs marges.

L'exemple de McDonald's en jeunes bovins laitiers

C'est ce que proposent depuis une dizaine d'année les “Contrats McDonald's” en jeunes bovins laitiers. Ils sont notamment signés par la Cal (Lorraine) avec une soixantaine d'éleveurs, sur les 640 adhérents actifs de sa section Élevage. « Il s'agit de contrats tripartites : l'éleveur avec la coopérative, la coopérative avec l'abattoir (en l'occurrence le groups BCS), et l'abattoir avec son client, McKey, dont le débouché essentiel est McDonald's, explique Julien Tisserand de la Cal. Nous sommes en train de préparer les contrats de 2016. L'éleveur s'engage pour deux ans à produire des animaux, selon un cahier des charges qui définit la qualité et le calendrier des livraisons. La cible est un animal standard de 350 kg de carcasse issu du troupeau laitier. Le client final a besoin de disposer, comme l'éleveur, d'une ré-gularité et d'une réelle visibilité. Le prix de reprise est déterminé par deux éléments : une partie fixe, la prestation éleveur, et une partie variable, la valeur du veau déterminée chaque semaine par la cotation Lezay. » La négociation de la prestation éleveur se base sur le coût de production de l'année en cours, pour lequel existent des indicateurs incontestables, comme l'indice Ipampa.

« En général, les éleveurs contractualisent une partie et non pas toute leur production. C'est eux qui choisissent en fonction de leur stratégie individuelle », précise Julien Tisserand. Le mécanisme les satisfait si l'on en croit le taux de fidélité proche de 80 %.

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Marché des engrais : sous tension avec l'application de la taxe MACF au 1er janvier 2026

Mouvementé, Novembre a démarré par un fort regain d’activité sur le marché des engrais dû à des rattrapages, malgré les…

photo d'une moissonneuse dans un champ de céréales.
Dijon Céréales se recentre sur son territoire après une difficile campagne 2024-2025

Une collecte en baisse, des coûts de production en hausse et un marché sous tensions… Fort d’une nouvelle gouvernance, Dijon…

Photo d'un chargement de blé sur une péniche sur la Seine
Marché des céréales : les exportations françaises réalisent un début de campagne encourageant

Le conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer a publié mardi 16 décembre ses bilans céréaliers mensuels. Les…

Graphique prix blé maïs orge France au 22 décembre 2025
Marché des céréales du 22 décembre 2025 - Les cours du blé et du maïs tous en hausse à l’approche de Noël

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 19 et le 22 décembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Photo de groupe de l'équipe dirigeante de Maïsadour lors de la conférence de presse du 5 décembre 2025
Maïsadour : après une récolte 2025 difficile, cap vers l’agriculture régénérative

Après une récolte marquée par des conditions climatiques difficiles et de mauvais rendements, le groupe coopératif…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne