Contrat de génération : l'objectif de 30.000 emplois pour les jeunes dans la filière agroalimentaire
« Il ne s'agit pas d'embauches. Mais je suis persuadé que la signature de cet accord sera un accélérateur d'embauches », a déclaré le 22 octobre le ministre du Travail, Michel Sapin à l'occasion de la présentation d'un accord relatif au contrat de génération dans la filière alimentaire. Cet accord « sans précédent », a commenté le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, du fait notamment de son ampleur - 80 000 entreprises se sont mobilisées - doit permettre aux entreprises de 50 à 299 salariés de bénéficier du dispositif d'aide « contrat de génération ». Celui-ci prévoit une aide forfaitaire de 4 000 euros par an pendant trois ans pour les entreprises qui embauchent un jeune de 16 à 26 ans et maintiennent un senior de plus de 57 ans. L'objectif est de « 30 000 jeunes de moins de 30 ans recrutés sur la période 2014-2017, a précisé Michel Sapin. Et d'une part de 25 % de salariés de 50 ans et plus dans les effectifs de 2016 ». Soit, au total « un engagement de 90 000 embauches », a repris Guillaume Garot. De son côté, Stéphane Le Foll, également présent, a confirmé la mise en place, dans le cadre de la loi d'avenir agricole, d'un contrat de génération « spécifique à l'agriculture, différent mais avec le même esprit ». Il est ainsi prévu une aide pour les exploitations agricoles, lorsque l'exploitant, âgé d'au moins 57 ans, emploie à temps plein un jeune salarié ou stagiaire - dans la perspective de lui transmettre l’entreprise. Le montant de l'aide sera fixé ultérieurement par décret, a précisé le ministre de l'Agriculture. Par ailleurs, Coop de France a annoncé le même jour avoir refusé de participer à cette présentation, soulignant son attente d’une décision des autorités publiques qui permette aux coopératives de bénéficier du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi).