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[Contenu partenaire] Euronext MATIF, un outil solide pour faire face aux grandes volatilités et amplitudes de prix

Depuis plusieurs mois, les marchés de matières premières agricoles subissent des mouvements violents, à la hausse et à la baisse.
Le risque augmente et les opérateurs doivent y faire face.

 La demande demeure encore forte en blé sur la campagne actuelle. De nombreux opérateurs scrutent déjà le potentiel de la nouvelle campagne.
La demande demeure encore forte en blé sur la campagne actuelle. De nombreux opérateurs scrutent déjà le potentiel de la nouvelle campagne.
© Adobe stock

 

La fin de campagne va être tendue. » « On court après les vendeurs. » « Il ne faut pas avoir besoin de gros volumes. » « On cherche, on demande, on quémande la marchandise. » Ces expressions constituent une petite musique qui commence à devenir récurrente, depuis quelques semaines en fait, dans les conversations entre les différents acteurs des marchés de matières agricoles végétales (traders, négociants, acheteurs, vendeurs, professionnels des marchés…), en particulier pour ce qui concerne le blé.

Des niveaux de prix semblables à ceux d’avril 2013

Du coup, certains opérateurs ne seraient pas fâchés de voir arriver de « bonnes » nouvelles concernant la future campagne 2021/2022, qui débutera au 1er juillet. « Il faudra attendre trois semaines, un mois, voire deux, pour avoir une idée de la qualité de la nouvelle campagne, ce qui pourra peut-être détendre un peu la fin de celle en cours. »

En attendant, il faut bien terminer l’actuelle campagne 2020/2021, avec une demande de marchandises encore très forte et une offre qui se fait rare sur fond de prix élevés et haussiers.

Sur Euronext MATIF, le prix du blé revient actuellement sur des niveaux qui n’avait pas été enregistré depuis avril 2013. Ceci s’explique par la tension du marché physique (une récolte UE en forte baisse, une taxe à l’export instaurée récemment en Russie…). Autre fait intéressant : en moyenne, depuis cinq ans, l’amplitude de variation quotidienne sur le contrat blé est de 2 €/t ; c’est une amplitude moyenne de plus de 4,50 €/t par jour qui a été enregistrée en janvier 2021 sur l’échéance de mars 2021. Cela traduit une forte volatilité en plus de la tendance haussière évoquée précédemment.

Une barre psychologique pour les prix à 200 €/t

De plus, si nous analysons les positions ouvertes, « nous voyons actuellement les échéances de la nouvelle campagne déjà très liquide, avec par exemple des positions ouvertes supérieures à 120 000 lots sur l’échéance septembre 2021, contre moins de 70 000 sur l’échéance septembre 2020, l’an dernier à la même période » fait remarquer Nicholas Kennedy, directeur des matières premières chez Euronext.

Si nous revenons à l’analyse des prix, c’est l’ensemble des échéances de la nouvelle campagne, même les plus lointaines qui s’affichent au-dessus de la barre psychologique des 200 €/t.

Avec des volatilités fortes et des niveaux de prix élevés, le risque s’accroît et particulièrement celui de contrepartie.

Un marché organisé pour se couvrir correctement

« Cela n’arrive pas qu’aux autres. Une demi-douzaine de situations de faillite de contrepartie a été enregistrée ces 5 dernières années en France, à travers des défauts d’exécution ou encore de crédit, qui peuvent se traduire en pertes substantielles de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces défauts ont été observés alors même que la volatilité était inférieure à celle observée actuellement. Et cette volatilité actuelle a déjà eu des conséquences cette année sur le marché ukrainien, par exemple, avec plusieurs défauts enregistrés sur le marché physique », rajoute Nicholas Kennedy.

Face à cet état de fait, il est important de pouvoir s’appuyer sur un marché organisé, permettant le bon règlement des opérations et d’éviter qu’une contrepartie ne puisse honorer sa part de contrat.

Le marché à terme des matières premières agricoles est depuis longtemps un instrument parmi les plus sûrs et les plus efficaces pour gérer le risque de prix car il repose sur une organisation réglementée par des autorités compétentes (l’Autorité des marchés financiers en France). Il est accessible par plus de 140 membres qui font l’intermédiaire entre les utilisateurs et le marché, avec des transactions visibles de tous sur le site live.euronext.com (à titre d’exemple, pour le blé meunier : https://live.euronext.com/fr/product/commodities-futures/EBM-DPAR).

C’est un contrat liquide avec une moyenne de plus de 50 000 lots négociés chaque jour. Ceci représente 2,5 millions de tonnes de blé échangés quotidiennement à travers cet outil. De plus, « il est sécurisé puisque LCH SA, la Chambre de compensation, garantit la bonne fin de toutes les transactions sur nos marchés. Les acheteurs et vendeurs ne se rencontrent pas directement en bilatéral mais sont face à LCH SA pour chaque transaction. Différents fonds de garantie couvrent le risque que l’un de ses membres compensateurs fasse défaut. C’est l’ensemble des membres qui sont solidaires, contrairement aux marchés opaques de gré à gré où les transactions sont invisibles, accessibles à travers un petit groupe, ou « club », qui négocie en bilatéral uniquement » explique Nicholas Kennedy.

Certes, cette sécurité a un coût, mais ceci est comparable à des primes d’assurance, et avec la volatilité actuelle et les amplitudes de cours journalières constatées sur les marchés, il n’a jamais été aussi important de se protéger correctement.

 

Euronext Matif, quelques chiffres pour 2020

• Le volume des transactions sur le contrat blé représentait 5 fois la récolte européenne. En 2019, c’était 3,5 fois.

• Euronext MATIF a enregistré un record de volume avec une moyenne de 66 000 lots traités chaque jour (blé, maïs et colza confondus).

• Les positions ouvertes sur le contrat blé Euronext MATIF représentaient près de 1/3 des positions ouvertes blé (CME, Kansas, Minneapolis, BS), contre 12 % il y a dix ans.

Janvier 2021

• 2,35 millions de lots Euronext MATIF ont été traités (+ 9 % par rapport au précédent record d’octobre 2020).

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