Aller au contenu principal

Consommation : recul des achats des ménages en 2004/2005

Les ventes affichent un recul de 3,2 % sur la campagne précédente, tous circuits de détail confondus, malgré une baisse des prix de 10 %. 

«Si en 2003/2004, les achats des ménages avaient progressé malgré une hausse des prix d’environ 15 %, ils se sont avérés beaucoup plus timorés en 2005/2006, affichant un recul de 3,2 % tous circuits de détail confondus, malgré des prix au détail en recul de près de 10 %…», indique le CNIPT. Les deux seuls circuits à avoir séduit les consommateurs sont les hypermarchés qui affichent une progression des quantités achetées de 2,2 % par rapport à 2003/2004, sans doute du fait d’un recours plus fréquent aux promotions et aux mises en avant, et les primeuristes dans une moindre mesure.

Contre-performance généralisée à tous les produits de consommation

Faible consolation, mais les difficultés n’affectent pas uniquement les pommes de terre. En effet, le marché des produits de grande consommation connaît globalement une année difficile et enregistre également des contre-performances en 2004/2005. Les Français visitent moins souvent les points de vente et les dépenses n’évoluent plus. Il semblerait que l’on s’oriente vers une stabilisation des dépenses des foyers à court terme, mais celles-ci affichent néanmoins une baisse sur l’année. A fin juin 2005, l’ensemble du marché des produits de grande consommation affiche une baisse de 0,3 % par rapport à l’année antérieure, contre une hausse de 3 % à fin juin 2004.

Parmi ceux-ci, seuls les produits alimentaires frais poursuivent leur croissance… mais dans une moindre mesure. Les surgelés sont, quant à eux, globalement en recul. La baisse de la consommation est plus marquée en hypermarchés et supermarchés. Les hard discounters commencent à s’essouffler sur certains rayons, même si l’offre continue à gagner du terrain. En ce qui concerne le marché des légumes hors pommes de terre, les achats des ménages sont en léger recul sur une période d’août 2004 à juillet 2005 par rapport à l’année précédente. Les circuits en baisse sont les supermarchés et les marchés. Les primeuristes et les hypermarchés ont, par contre, progressé, de même que les hard discounters.

Une proportion plus importante d’acheteurs “occasionnels”

En pommes de terre, les achats des ménages sont en recul dans la quasi-totalité des circuits, de 3,2 % par rapport à 2003/2004. Ce fléchissement les ramène à un niveau seulement légèrement supérieur (+0,6 %) à ceux de la campagne 2002/2003.

En 2004/2005, le nombre de ménages acheteurs a légèrement augmenté, mais ceux-ci ont réduit leur niveau d’achat, et la proportion d’acheteurs occasionnels a augmenté. Cette baisse des achats affecte la majorité des acheteurs à l’exception des familles avec jeunes enfants. Globalement, on constate une baisse de la fréquence d’achat des ménages en pommes de terre. Seuls les hypermarchés tirent leur épingle du jeu avec une progression de 2,2 % d’une campagne sur l’autre. Les hard discounters après deux années de forte progression ont perdu de leur attractivité en 2004/2005 affichant un fléchissement de 3,6 %. Quant aux circuits de détail, ils sont toujours sur une tendance à la baisse.

La campagne 2004/2005 s’avère donc décevante sur le marché intérieur. Une baisse globale de la fréquence d’achat et une proportion plus importante d’acheteurs “occasionnels” ont certainement eu des répercussions non négligeables sur la baisse des achats des ménages. Une situation qui touche également le marché des produits de grande consommation. La morosité de l’année passée ne semble donc avoir épargné aucun produit, même si les pommes de terre semblent plus touchées.

Les plus lus

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Un champ de maïs qui souffre de la sécheresse
Récoltes 2025 : recul attendu de la production de maïs en raison d'une baisse anticipée des rendements

Alors que la moisson estivale est sur le point de s’achever, Agreste a publié le 8 août ses dernières estimations de…

Une moissonneuse batteuse en action dans un champ de colza 2025
Moisson 2025 : une production européenne de colza proche des 20 Mt, est-ce suffisant ?

Dans l'Union européenne, la moisson est dans sa dernière ligne droite avec des rendements en colza très satisfaisants et…

sclérotes d'ergot de seigle dans un épi
Alcaloïdes d’ergot : « À l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de faire face à la baisse des seuils »

Après une récolte 2024 marquée par une forte contamination par l’ergot de seigle, la filière céréalière tire la sonnette d’…

Champ de blé blond, en Creuse, en juillet 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : rendements corrects et prix en repli sur le rapproché

Alors que les moissons bio s’enchaînent partout en France, dans des conditions caniculaires la semaine dernière et un peu…

Moisson du Colza dans les plaines cerealieres de la Marne. Agriculteur moissonnant sa parcelle de Colza avec une moissonneuse bateuse Claas 740 Lexion.
Moisson 2025 : de bons rendements en colza avec quelques hétérogénéités

Avec une moisson 2025 particulièrement précoce, plusieurs groupes coopératifs ont déjà effectué le bilan de ce millésime. En…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne