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CNIPT : une campagne 2004/2005 très hétérogène en conservation

Nouveau record à l’exportation mais baisse de la consommation en France et prix en chute à la production, tel est le bilan en résumé.

La campagne qui s’achève aura été difficile pour beaucoup, et trop longue pour tout le monde. L’abondance des récoltes européennes a provoqué un engorgement des marchés des pommes de terre basiques et une chute des cours qui s’est répercutée sur les autres créneaux. Des importations de “nouvelles” méditerranéennes au mauvais moment ont freiné les déstockages de lavables et laissé des volumes importants disponibles en fin de campagne, ce qui a pu gêner la commercialisation des primeurs françaises. Cette campagne laissera donc de mauvais souvenirs et les regards sont maintenant tournés vers la récolte 2005.

Nouveau record à l’exportation

Avec déjà plus de 1.100.000 t à fin mai, les exportations font presque aussi bien qu’en 2003/2004, où 1.400.000 t avaient été expédiées au total dans les pays européens, dans des conditions de campagne très différentes. Ce résultat conforte la place de leader à l’exportation de la pomme de terre de France en volume, position qu’elle occupe depuis déjà quelques années en valeur.

L’Espagne reste de loin le premier débouché, devant l’Italie et le Portugal, ces trois pays représentant plus de 70 % des exportations. Les échanges avec les Pays-Bas et la Belgique, qui concernent surtout la transformation, évoluent par contre négativement et le solde avec ces pays est tout juste équilibré. Les exportations sur les pays-tiers restent faibles, et concernent essentiellement la Russie, avec une progression des expéditions directes par le port de Boulogne-sur-Mer.

Déception sur le marché français

Sur le marché français, les données du panel de consommateurs Secodip indiquent une baisse des achats des ménages de 2,6 %, qui annule la progression enregistrée en 2003/2004, malgré une baisse des prix de 10 % environ. Ces achats restent néanmoins stables en grande distribution, sans doute grâce à des promotions assez nombreuses.

Il faut noter un rééquilibrage entre les circuits, avec une baisse des achats en discounts de 2,7 % et une reprise en hypermarchés. Les ventes des autres circuits, dont le détail spécialisé, enregistrent encore une baisse inquiétante. On peut penser que 80 % des pommes de terre achetées le sont désormais en grandes et moyennes surfaces (GMS).

Des cours très dégradés

Les prix payés à la production et à l’expédition se sont rapidement établis à un bas niveau par rapport aux années précédentes, dès l’annonce de l’abondance de la récolte européenne. Ils ont subi peu d’évolution par la suite. Au final, d’après les données du SNM, ils auront été divisés par plus de trois pour la Bintje ; ils ont baissé de 40 % à 50 % pour les lavables type Agata, et d’un peu plus de 10 % seulement pour les chairs fermes.

Des plantations en recul en Europe, sauf en France

Selon les premières informations disponibles sur les plantations en Europe, à prendre encore avec précaution, les surfaces de pommes de terre de conservation seraient en recul dans tous les principaux pays producteurs, de 5 % en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, de 3,5 % en Allemagne et de 1,5 % en Belgique. Seule la France, avec 104.000 ha, verrait ses surfaces augmenter de 1 %, selon l’enquête CNIPT-UNPT sur les grandes régions de production et les informations du Scees.

Au total, sur ces cinq pays, la baisse des surfaces serait de 3 % environ. Elles diminueraient également dans les pays du sud de l’Europe.

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