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CIC : récolte en baisse en céréales secondaires

LE CONSEIL international des céréales (CIC), dans évaluation préliminaire de l’offre et la demande de céréales secondaires mondiale en 2005/2006, suggère comme dans le cas du blé, une autre année de disponibilités mondiales abondantes, malgré la baisse attendue de la production par rapport au résultat exceptionnel de 2004.

Les rendements de maïs, d’orge et de presque toutes les autres céréales, lesquelles pour la plupart restent encore à semer, devraient reculer par rapport aux résultats exceptionnels de l’année passée. Toutefois, le total de la production de céréales secondaires, estimé à 954 millions de tonnes, sera tout de même le deuxième plus gros volume jamais enregistré.

Étant donné des stocks d’ouverture nettement plus élevés et un recul attendu de la consommation, notamment la part du maïs dans l’alimentation animale, les disponibilités mondiales devraient, une fois encore, être abondantes, et l’on ne mise que sur un repli modeste des stocks à la fin de 2005/2006, aux alentours de 171 millions de tonnes.

Céréales secondaires : hausse modérée des échanges

Les échanges mondiaux de céréales secondaires semblent bien placés pour afficher une modeste hausse, à 104 Mt, pour traduire la fermeté de la demande en céréales fourragères dans plusieurs pays.

Maïs : moins de surfaces

La superficie mondiale consacrée au maïs ne devrait être que légèrement inférieure à celle de 2004, avec des prévisions de production estimées à 660 Mt, quelque 48 millions de moins, sur la base de rendements conformes à la tendance à plus long terme et non sur les pointes de performance inhabituelles observées l’an dernier.

Les récoltes des Etats-Unis et de la Chine devraient reculer par rapport à 2004 mais les semis devraient croître et, à ce stade, les conditions restent favorables.

Le CIC s’attend à une légère baisse de la consommation de maïs aux Etats-Unis et dans l’UE, mais la demande pour l’alimentation animale restera historiquement forte, avec une baisse du chiffre mondial en 2005/2006 en partie compensée par une nouvelle hausse de l’utilisation industrielle, notamment pour la fabrication d’éthanol aux Etats-Unis. La consommation mondiale de maïs est projetée à 665 Mt, soit 5 millions de moins seulement qu’en 2004/2005.

Les stocks de clôture des principaux exportateurs à la fin de 2005/2006 devraient être plus ou moins analogues à cette année mais le total mondial pourrait fléchir après la hausse sensible de l’an dernier, tout particulièrement en Chine. L’accroissement des besoins de plusieurs pays où la demande pour l’alimentation animale connaît une forte hausse, tels que le Brésil, net importateur suite à une moisson nationale réduite, devrait gonfler les échanges d’environ 2 Mt pour les porter à près de 79 Mt.

Orge : une production 2005 estimée à 145 Mt

Le CIC mise sur une récolte mondiale d’orge plus réduite mais tout de même supérieure à la moyenne en 2005/2006, pour traduire la contraction des semis et en supposant des rendements légèrement moindres.

La production est estimée à 145 Mt, contre 152 millions l’an dernier, et c’est l’UE qui devrait enregistrer le repli le plus marqué.

La consommation mondiale d’orge devrait rester forte, un modeste repli de l’utilisation dans l’alimentation animale, surtout en Arabie saoudite, étant compensé par des hausses de l’utilisation industrielle. La forte demande de bière en Chine va sans doute doper l'utilisation par le secteur brassicole.

La demande mondiale d’orge étant plus ou moins égale à la production, on ne devrait guère constater de changement dans les stocks de report en 2005/2006. Le Conseil compte sur des échanges en légère hausse, aussi bien pour l’orge fourragère que pour l’orge brassicole. A 16 Mt, le chiffre enregistre 0,5 million de plus que le niveau estimatif pour 2004/2005, en supposant des importations d’orge fourragère en légère hausse en Afrique du Nord et une augmentation des besoins brassicoles en Chine.

Blé : production 2005 toujours estimée à 602 Mt

La production mondiale de blé en 2005 est estimée à 602 Mt, en baisse par rapport au record de 624 millions enregistré l’an dernier, mais en nette progression par rapport à la moyenne. Le chiffre est inchangé par rapport au mois dernier. Les conditions semblent dans l’ensemble favorables avec de bons résultats préliminaires pour la moisson en Asie du Sud et des conditions de végétation et d’ensemencement généralement bonnes ailleurs.

La superficie en blé de printemps au Canada pourrait être inférieure aux attentes, et on a constaté un certain stress des cultures au Maroc.

La consommation mondiale de blé devrait reculer d’environ 6 Mt par rapport au record de l’an dernier, en raison de la contraction de l’utilisation dans l’alimentation animale, notamment dans l’UE et en Amérique du Nord. La part du blé dans l’alimentation humaine devrait reculer en 2005/2006, principalement en Chine et en Inde. Les stocks de clôture chez les principaux exportateurs, aux alentours de 52 Mt, devraient être supérieurs à ceux d’un an plus tôt, même si les prévisions marquent un léger repli sur celles du mois dernier.

En revanche, le total mondial devrait reculer en 2005/2006, du fait d’un nouveau fléchissement des stocks de la Chine, où la consommation devrait une fois encore dépasser la production.

Comme indiqué dans le rapport de mars du CIC, les échanges mondiaux de blé et de farine de blé devraient augmenter d’environ 5 Mt en 2005/2006 et l’on mise sur de plus conséquentes importations par l’Amérique du Sud, le Proche-Orient asiatique et l’Afrique du Nord.

La Chine devrait rester un acheteur important et ses expéditions devraient totaliser quelque 7 Mt, volume semblable aux estimations pour 2004/2005.

Dans le total des prévisions d'échanges de blé figurent 6,5 Mt de blé dur, quelque 0,3 million de plus que le chiffre estimatif pour 2004/2005 mais toujours en retrait par rapport à la moyenne quinquennale. Certains pays d'Afrique du Nord, notamment le Maroc, devraient acheter davantage de blé dur l’année prochaine.

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