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CIC : offre et demande mondiales 2005/06

DANS SON DERNIER rapport paru le 26 janvier, le Conseil international des céréales (CIC) indique que la production estimative de blés pour la récolte 2005 est majorée de 4 millions de tonnes (Mt) et portée à 615 Mt, suite aux révisions apportées aux statistiques d’un certain nombre de pays, les plus fortes hausses concernant le Kazakhstan, le Canada et le Pakistan. Les pluies ont nui à la qualité de la récolte en Argentine et au Brésil mais elles ont dopé les rendements en Australie.

Blé : moisson quasi achevée dans l’hémisphère Sud

La consommation en 2005/2006 augmente de 2 Mt par rapport aux estimations précédentes en raison d’un taux d’utilisation supérieur dans l’alimentation animale dans l’UE et au Canada.

Les prévisions d’échanges font 1 Mt de moins, à 108 Mt, en raison d’une contraction des importations par la Chine. Des récoltes moindres ont entraîné une recrudescence des achats par l’UE, l’Afrique du Nord et le Brésil et ailleurs en Amérique latine comme au Proche Orient asiatique, la demande est relativement ferme, mais les importations de la Chine seront beaucoup plus faibles que l’an dernier. Les prévisions d’expéditions par les cinq principaux exportateurs sont inchangées à 81 Mt, mais on observe une hausse de 20 Mt des exportations de la CEI, du fait des fortes ventes récentes, notamment par la Russie.

Les stocks de fin de campagne chez les cinq principaux exportateurs sont prévus à 49 Mt, en hausse de 2 Mt, du fait des corrections apportées aux estimations de récolte. Les prévisions de stocks mondiaux sont relevées de 2 Mt et passent à 133 Mt.

Maïs : une récolte plus abondante que prévu

La moisson de maïs chez plusieurs importants producteurs de l’hémisphère Nord, notamment les Etats-Unis et la Chine, a été plus forte que prévu et la production mondiale est désormais placée à 683 Mt, 6 Mt de plus qu’avant. Dans l’hémisphère Sud, les conditions sèches à la fin de 2005 ont réduit les semis en Argentine, mais les pluies récentes ont amélioré les perspectives de rendement. L’humidité a également favorisé le développement des cultures au Brésil et en Afrique du Sud.

Les prévisions de consommation mondiale sont relevées de 3 Mt et passent à 675 Mt, égales au record de 2004/2005, en raison de la demande plus forte en Amérique du Nord (où elle est dopée par une hausse de l’utilisation dans l’alimentation animale et par le rapide essor de la production d’éthanol), en Europe et en Afrique.

Les échanges mondiaux sont prévus à 76,0 Mt, en baisse de 0,7 Mt sur les chiffres antérieurs. Les estimations révisées de l’offre et la demande pour le Brésil suggèrent désormais que ses importations pourraient ne pas augmenter. Une plus forte concurrence et une demande à l’importation moindre se traduisent par une diminution des exportations estimatives qui passent à 47 Mt au titre de la campagne de commercialisation des Etats-Unis. Les projections de ventes chinoises (octobre-septembre) marquent une hausse de 2 Mt, à 5 Mt, suite à l’émission de nouvelles licences d’exportation et à des incitations financières supplémentaires.

Les prévisions de stocks mondiaux de fin de campagne sont relevées de 7 Mt et portées à 137 Mt, principalement du fait des estimations plus élevées formulées pour le Brésil et les Etats-Unis.

Orge : ajustement à la hausse de l’offre

Le total de la production est estimé à 137 Mt, en hausse de 2 Mt sur les prévisions antérieures. La principale hausse concerne l’Australie, où la pluie a dopé les rendements.

Les prévisions de consommation en 2005/2006 sont également plus fortes et passent à 143 Mt, suite à des augmentations hors alimentation animale dans plusieurs pays.

Les échanges mondiaux d’orge sont estimés à 17,3 Mt, en léger repli par rapport au mois de novembre. L’Iran pourrait importer davantage d’orge fourragère qu’on ne s’y attendait, mais les importations russes d’orge brassicole sont moindres.

Les stocks à la fin de 2005/2006 sont placés à 21,9 Mt, 0,2 Mt de plus que les prévisions antérieures, mais 5 Mt de moins qu’un an plus tôt, avec de fortes réductions formulées pour l’UE et la Russie.

Perspectives de production en 2006

La production mondiale de blé en 2006 est estimée à 595 Mt, 20 Mt de moins qu’en 2005. Les principales réductions concernent la Russie et l’Ukraine, en raison d’une forte contraction des semis d’hiver et de dégâts du gel possible, suite à une vague de froid très vif en janvier. Dans l’UE, la production devrait grimper de quelque 6 Mt pour atteindre 129 Mt, en supposant des rendements moyens. Les semis de blé tendre ont augmenté mais il y a eu une réduction des emblavements de blé dur. Les semis de blé d’hiver aux Etats-Unis ont marqué une hausse de 2 % sur l’an dernier. Cependant, le total de la production américaine pourrait être légèrement plus faible que l’an dernier. Au Canada, où l’essentiel du blé est semé au printemps, il faudrait davantage de pluies en divers points des Prairies. Les céréales d’hiver sont en bon état en Chine, où les semis de blé sont jugés marquer une hausse de 1 % sur l’an dernier.

Le temps favorable a dopé les perspectives en Inde, mais le Pakistan a souffert du temps sec et les semis dans la majeure partie du Proche Orient affichent un repli en raison d’un manque de pluie.

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