Certains Etats ont déjà défendu le retour des taxes à l’importation
Compte tenu de l’évolution des marchés céréaliers, plusieurs Etats membres ont déjà plaidé pour la réinstauration des droits à l’importation. La Grèce, la Lituanie, la Lettonie, l’Autriche, la Slovaquie et la Hongrie se sont en effet ralliés, le 29 octobre à Bruxelles, à la position de la Pologne qui considère que le maintien de la suspension de ces taxes à l’importation –reconduite par la Commission pour cette campagne– n’est plus justifié. L’importance des volumes en Europe, mais également en Ukraine et Russie, « mettent en évidence la nécessité de protéger le marché communautaire face à des importations excessives », argumente la Pologne dans une note remise au Conseil agricole. « L’accumulation de volumes excessifs de céréales sur le marché communautaire, alors que l’on prévoit un excédent important, pourrait déstabiliser le marché et rendre la situation difficilement gérable », poursuit le document. Mariann Fischer Bœl s’est contentée d’indiquer que « ses services surveillaient l’évolution de la situation dans un contexte de marché très instable, y compris au plan financier ».