Tendance des marchés du lundi 18 février 2019

Céréales : stabilisation des cours des blé tendre et orge de mouture, repli de ceux du maïs

Les prix du blé tendre et de l'orge fourragère se sont stabilisés le 18 février, à l'image du contrat blé tendre Euronext, en raison notamment d'un rebond de la demande internationale. Ceux du maïs ont cédé du terrain, compte tenu de la hausse de l'euro face au dollar.

La séance sur Euronext commençait la session du 18 février dans le rouge, continuant de souffrir d'un vent de panique. Néanmoins, au cours de la journée, la tendance s'est retournée, et les prix ont fini la session sur une note stationnaire. Le premier élément haussier vient d'informations faisant état d'une reprise des chargements français. Des bateaux à destination de l'Algérie bien entendu, mais aussi de la Tunisie, de l'Afrique de l'Ouest, du Maroc et du Yemen sont en cours de chargement. Ainsi, si l'origine hexagonale a du mal à trouver preneur sur le Nord-UE notamment, qui préfère le maïs, les résultats hexagonaux sur pays-tiers s'avèrent honorables pour le moment. Les exportations de blé tendre européen restent bien en retard par rapport à l'an dernier à pareil époque (10,65 Mt depuis le début de la campagne 2018/2019 et ce jusqu'au 18 février, contre 13,21 Mt l'an dernier à pareille époque). Autre élément haussier: la confirmation de la baisse de la récolte australienne (toutefois déjà intégrée dans les prix actuels). Le ministère de l'agriculture australien (Abares) estime la récolte nationale à 17,3 Mt, en repli de 19% par rapport à l'an dernier.

Notons que la Jordanie revient aux achats, pour 25 000 t de marchandises. La date de clôture de l'appel d'offre est pour le 18 mars. Les livraisons sont attendues pour la seconde moitié du mois d'avril. Reste à savoir si le pays parviendra à trouver des fournisseurs, les précédentes demandes du pays n'ayant pas toujours trouvé preneur.

Du côté de l'orge fourragère, les primes hexagonales ont stoppé leur dégringolade. La demande internationale revient aux achats, avec des appels d'offres algérien et jordanien (pour 120 000 t, concernant ce dernier). Néanmoins, il faut rester prudent quant à la demande jordanienne, ayant essuyé de nombreux refus ces derniers temps. Signalons que les semis d'orges de printemps ont débuté en Ukraine. Abares rappelle au 18 février la baisse de la récolte australienne de 7% d'un an sur l'autre, à 8,3 Mt. 

Les cours du maïs sur Euronext et les places physiques françaises ont cédé du terrain. La hausse de l'euro face au dollar pénalise la compétitivité de l'UE sur la scène internationale. La concurrence internationale reste forte, et l'Europe des 28 a importé 15,55 Mt entre le début de la campagne 2018/2019 et le 18 février. Notons que la sécheresse en Inde pour inciter le pays à importer. La Chine serait demandeuse de maïs ukrainien également.

Dans les parcelles françaises, les semis d'orges de printemps sont faits à 13% selon FranceAgriMer en semaine 6 (5% l'an dernier à pareille époque). Les conditions de cultures de blé tendre sont bonnes à très bonnes dans 85% des cas (86% en semaine 5, 84% l'an dernier à pareille époque), dans 79% des cas en orges d'hiver (83% l'an passé) et dans 83% des cas en blé dur (82% l'année dernière).

Marchés physiques français du 18 février 2019 (base juillet pour les céréales)

Evolution dollar / euro du 18 février 2019

Clôture du marché à terme de Chicago du 15 février 2019

Clôture du marché à terme Euronext du 18 février 2019

Cotations des marchés internationaux du 18 février 2019