Tendance des marchés du vendredi 11 janvier 2019

Céréales : progression des cours des blé tendre et orge de mouture, dans le sillage du CBOT

Les prix du blé tendre et de l’orge de mouture, en sympathie, ont renchéri, vendredi 11 janvier, sur les places hexagonales, dans le sillage du contrat Blé sur les marchés à terme européen et états-unien. L’affaiblissement de l’euro face au dollar, qui favorise les exportations européennes sur la scène mondiale, a soutenu ce mouvement haussier, en cette période d’échanges intensifs. Les prix du maïs n’ont pas bougé, à l’image d’Euronext, tandis que le contrat Maïs sur le CBOT progressait, dans le même temps.

Cependant, les opérateurs restent circonspects face au shutdown aux Etats-Unis, qui empêche toute publication de chiffres par l’USDA (ventes états-uniennes, offre et demande mondiales…) et au vote, demain, des députés européens pour ou contre l’accord sur le Brexit négocié par Teresa May, la premier ministre du Royaume-Uni, qui déterminera le montant des taxes qui seront appliquées sur les marchandises agricoles britanniques.

Sur le marché international, on notera l’achat par l’Indonésie de blé argentin, pour livraison févier-mars. La Turquie a, quant à elle, lancé un appel d’offres pour l’achat de 342 000 t de maïs, pour livraison janvier-mars, alors que la Corée du Sud souhaite en acquérir 69 000 t. Par ailleurs, selon Agritel, les autorités ukrainiennes viennent de proposer une loi afin de supprimer les remboursements de TVA sur les opérations à l’exportation de grains et d’oléagineux (blé, maïs, orge, tournesol, soja, colza et huiles). Il s’agit de lutter contre la part significative de « marché noir » dans le pays et d'augmenter les recettes de l’Etat. Les conséquences financières pour le secteur agricole ukrainien (exportateurs, agriculteurs et triturateurs) seraient significatives. De plus, lors d'un colloque consacré aux nouvelles routes de la soie, organisé jeudi 10 janvier à Paris, plusieurs participants ont estimé que l'ouverture de la Chine aux exportateurs kazakhs et russes pourrait, dans les années à venir, libérer de l'espace aux exportateurs français sur les marchés d'Afrique et de Méditerranée, selon l’AFP. Une hypothèse fortement tempérée par le directeur général de Sénalia, exploitant notamment des plus gros silos à grains du port de Rouen.

Dans les champs, les conditions météorologiques actuelles sont favorables aux cultures d’hiver en Europe et dans la zone mer Noire.
 

Marchés physiques français du 11 janvier 2019 (base juillet pour les céréales)

Evolution dollar / euro du 11 janvier 2019

Clôture du marché à terme de Chicago du 11 janvier 2019

Clôture du marché à terme Euronext du 11 janvier 2019

Cotations des marchés internationaux du 11 janvier 2019