Cotidienne

Céréales - Les cours mondiaux du blé retrouvent le chemin de la hausse, pas ceux du maïs

Les cours des principaux contrats de blé ont progressé sur le CBOT et sur Euronext ce vendredi 16 août 2024. A l’inverse, ceux du maïs ont encore reculé. Ces mouvements valent pour l’ensemble des échéances concernées jusqu’en novembre 2025.  A Chicago, on atteint le niveau des 530 cts$/boiss. et en Europe les 205 €/t pour le blé alors que le maïs glisse vers les 370 cts$/boiss et les 195 €/t. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix sont en hausse pour le blé tendre et les orges fourragères et en retrait pour le maïs. Ils sont stables pour le blé dur.

Ce vendredi, le repli du dollar, l’annonce d’une production ukrainienne, la baisse de récolte allemande, le quasi-achèvement des travaux sur la surface française ou encore les très bons rendements annoncés pour la moisson états-unienne (pratiquement la moitié du blé tendre a été récoltée avec des taux de protéine, d’humidité et de poids spécifiques décrits comme « très bons » par US Wheat Associates) ont pesé sur la tendance blé. Outre-Atlantique, la séance était dominée par des opérations de couverture courte et des achats techniques.

A noter que l’Egypte a fait savoir, selon certains traders, qu’elle n’achetait pas de blé en période de négociations informelles, le GASC étudiant les prix qui lui sont proposés par des opérateurs hors appel d’offres. Le GASC se réserve ensuite le droit de passer par un appel d’offres classique ou d’acheter en direct, rapporte UkrAgroConsult.

Le maïs US (ventes spéculatives et techniques au menu de la séance) subissait encore la révision à la hausse de la production mondiale annoncée par le Conseil international des céréales en fin de semaine passée alors que celui coté en Europe intégrait le retard de développement des cultures en France ainsi que la dégradation des conditions de culture hexagonales.

Côté macroéconomie, les investisseurs oscillent entre crainte d’une récession états-unienne… ou pas (inflation meilleure que prévue et ventes au détail en progrès) mais tournent aussi leurs regards vers la Chine où un ralentissement économique significatif est attendu, avec notamment une hausse massive du chômage des jeunes. Les cours du pétrole ont fléchi vendredi, lestés par les craintes quant à la demande américaine, après une augmentation des stocks, mais aussi chinoise, en raison d'indicateurs économiques moroses, selon l’AFP.

Fondamentaux :

• Ukraine, blé, production : revue à la hausse, à 21,7 Mt contre 19,8 Mt le mois dernier (source : UGA) ;
• Allemagne, blé, production : vue à la baisse, à 18,76 Mt contre 20,2 Mt le mois dernier (source : Union des coopératives du pays) ;
• Ukraine, grains et légumineuses, exportations : au 16 août 2024, le pays a exporté 5,529 Mt sur la campagne 2024/2025, soit 2,23 Mt de plus (+ 67,6 %) que l’an passé (source : ministère de la politique agraire et alimentaire du pays) ;
• Ukraine, blé, exportations : au 16 août 2024, le pays a exporté 2,608 Mt sur 2024/2025, soit 1,25 Mt (+ 96,3 %) de plus que l’an passé (source : ministère de la politique agraire et alimentaire du pays) ;
• Ukraine, orge, exportations : au 16 août 2024, le pays a exporté 840 000 t sur 2024/2025 (source : ministère de la politique agraire et alimentaire du pays) ;
• Ukraine, maïs, exportations : au 16 août 2024, le pays a exporté 2,061 Mt sur 2024/2025, soit 493 000 t (+ 31,4 %) de plus que l’an passé (source : ministère de la politique agraire et alimentaire du pays) ;

• Ukraine, grains, moisson : 28,5 Mt récoltées au 16 août 2024 (source : ministère de la politique agraire et de l’alimentation du pays).

   

Cotations des marchés physiques français du 16 août 2024 Base juillet pour les céréales

Cotations commerciales des produits laitiers du 15 août 2024

Clôture des marchés à terme européens du 16 août 2024

Cotations des marchés internationaux au 16 août 2024