Cotidienne

Céréales - Le prix du blé tendre a reculé avec l’arrivée des pluies bénéfiques en Russie

Les prix du blé tendre et de l’orge fourragère en sympathie ont reculé sur le marché physique français entre le 29 et le 30 mai, dans le sillage des contrats blé sur Euronext et le CBOT.
En Russie, le retour des précipitations détend le marché, mais les fortes températures à venir pourraient limiter leur bienfait sur les cultures en accentuant le phénomène d’évaporation. De plus, dans les zones de semis de blé de printemps, les fortes pluies pénalisent les travaux.
En Inde, les moussons, qui permettent de garantir 70 % de la production locale, arrivent avant l’heure, ce qui est de bon augure pour les prochaines récoltes.
En Australie, le temps sec en juin durant les semis, suivi d’un temps humide en juillet en période de levée, est de nature à favoriser le bon développement des cultures d’hiver locales, qui viendront concurrencer les origines européennes le temps venu.
Mais le dynamisme de la demande asiatique et le fort repli des exportations ukrainiennes attendu en 2024-2025 ont contraint la baisse des cours du blé.
Autre facteur haussier : les conditions de culture en France continuent de se détériorer en céréales d’hiver (blé et orge), selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer.
De plus, on enregistre un retard dans les semis de blé en Argentine (10 % réalisés contre 20 % en moyenne), selon la Bourse de Buenos Aires. La production nationale attendue pour 2024-2025 serait légèrement inférieure à celle de 2023-2024 (15,91 Mt), alors que l’USDA tablait sur 17 Mt dans son dernier rapport mensuel.

Les cotations du maïs ont progressé dans le même temps sur les places hexagonales, à l’image du contrat maïs sur Euronext. Le maïs bénéficie d’une meilleure compétitivité que le blé pour entrer en formulation. De plus, la récolte argentine, en retard par rapport à la moyenne quinquennale, se fait attendre.
Son homologue sur le CBOT a quant à lui perdu du terrain. Et ce, même si les semis de maïs aux Etats-Unis traînent en longueurs, en raison des fortes précipitations qui s’abattent sur la Corn Belt. Autre facteur haussier : si la production d’éthanol états-unien a progressé la semaine dernière (à 1,068 million de barils par jour, +49 000 barils par jour), les stocks sont au plus bas depuis le début 2024 (à 23,207 millions de barils, -1,005 million de barils). De plus, le Mexique essuie une sécheresse historique, qui l’oblige à importer davantage de marchandises états-uniennes.
En France, les conditions de culture du maïs, dont les semis peinent à se finaliser, s’améliorent d’une semaine sur l’autre dans l’Hexagone, selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer.

Côté macroéconomie, l’euro s’est renforcé par rapport au dollar, rendant les marchandises européennes moins compétitives sur le marché mondial. Quant au pétrole, le prix du baril a diminué d’un jour sur l’autre.

Par ailleurs, le Conseil de l’UE a adopté le 30 mai la proposition de règlement visant à augmenter les droits de douane sur les importations de céréales, d’oléagineux et de leurs produits dérivés, ainsi que sur les granulés de pulpe de betterave et les légumes secs (pois, lentilles et pois chiches) en provenance de Russie et de Biélorussie, ou exportés directement ou indirectement à partir de ces pays, indique nos confrères d’Agra. En outre, ces produits ne bénéficieront plus des contingents tarifaires de l'UE aux conditions du traitement de la nation la plus favorisée. Le texte doit à présent être publié au Journal officiel de l’UE avant que les mesures n’entrent en vigueur, à partir du 1er juillet.

Marchés physiques français du 30 mai 2024 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 28 mai 2024

Cotations commerciales des produits laitiers du 30 mai 2024

Evolution dollar / euro du 30 mai 2024

Clôture du marché à terme de Chicago du 30 mai 2024

Clôture du marché à terme Euronext du 30 mai 2024

Cotations des marchés internationaux du 30 mai 2024