Tendance des marchés du mercredi 6 février 2019

Céréales : la hausse des stocks de fin de campagne en France fait pression sur le prix

Les prix des blé tendre, orge de mouture et maïs ont suivi une tendance baissière, mercredi 6 février, sur les places hexagonales, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. Seul le maïs sur Euronext a vu sa cotation se stabiliser, sur la première échéance. Le repli de l’euro face au dollar ne fait que renforcer la compétitivité des céréales européennes, françaises en l’occurrence, sur la scène internationale. Les cours du blé sur Chicago ont subi en fin de séance des prises de profits de la part des fonds d’investissement, alors que le contrat n’avait cessé de progresser tout au long de la journée. En maïs, ce sont l’amélioration des conditions météorologiques au Brésil, en vue des prochains semis, qui explique le repli de ses cours sur le CBOT. Les opérateurs sont, par ailleurs, dans l’attente du rapport USDA, à paraître demain, sur l’offre et la demande mondiales. Pour l’heure, le ministère de l’Agriculture russe a revu à la hausse son estimation de production céréalière pour 2019, à 118 Mt (contre 108-110 Mt estimées fin janvier), suite aux dernières remontées de terrain. Il a également précisé que les stocks sont suffisamment étoffés pour éviter toute pénurie. Dans ce contexte, les prix intérieurs en Russie devraient diminuer dans les deux prochains mois, selon Agritel.

Côté fondamentaux, FranceAgriMer a révisé les bilans céréaliers français. De fait, l’établissement public a relevé de 150 000 t les exportations de blé tendre français sur les pays tiers pour 2018/2019, à 8,850 Mt, mais les a diminuées de 170 000 t sur l’UE, à 7,557 Mt. Les chargements d’orge ont été révisés à la hausse vers l’UE (à 3,319 Mt, +65 000 t) et à la baisse sur pays tiers (à 2,900 Mt, -100 000 t). En maïs, les exportations ont été ramenées à 4,180 Mt vers l’UE (-83 000 t) et confirmées à 120 000 t vers l’UE, les importations étant reconduites à 800 000 t. Le bilan Blé dur n’a pas été modifié en termes d’échanges. Au final, les stocks de fin de campagne sont en hausse en blé tendre (2,921 Mt, contre 2,772 Mt en janvier), en maïs (2,169 Mt, contre 1,956 Mt) et en orge (1,532 Mt, contre 1,288 Mt), mais reconduits en blé dur, à 201 000 t. Cet alourdissement des réserves est, en partie, à l’origine du recul des cours céréaliers en France.

Marchés physiques français du 6 février 2019 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 6 février 2019

Evolution dollar / euro du 6 février 2019

Clôture du marché à terme de Chicago du 6 février 2019

Clôture du marché à terme Euronext du 6 février 2019

Cotations des marchés internationaux du 6 février 2019