Tendance des marchés du mardi 2 octobre 2019

Céréales : hausse des cours, suite au retard des moissons

Nouvelle progression des cours en blé et en maïs à Chicago, suivie plus modérément par les places européennes. Outre-Atlantique, deux éléments ont participé à la dynamique des marchés de céréales, mardi 1er octobre, dans le sillage du rapport USDA sur les niveaux de stocks (plutôt inférieurs à ceux qui étaient attendus et donc un facteur de soutien des cours).

D’un côté, un nouveau rapport sur l’état des semis et des moissons montre qu'au 30 septembre, pour le blé d’hiver, 38 % des surfaces ont été plantées, au-dessus des attentes, au même niveau que la moyenne sur cinq ans mais en léger retard par rapport à 2018 à la même date. Ce même rapport indique que 90 % des surfaces de blé de printemps ont été récoltées, en retard par rapport à la moyenne sur cinq ans (99 %) et par rapport à l’an dernier où la moisson était terminée à cette date. Côté maïs, les conditions de culture dites "bonnes à excellentes" sont stables, comparées à la précédente estimation, à 57 % (dans les attentes) contre 69 % l’an passé à pareille époque et 69 % en moyenne sur les cinq dernières années. Les récoltes de maïs sont désormais réalisées à 11 %, au-dessous des attentes et en retard par rapport à la moyenne des cinq derniers exercices (19 %) et par rapport à l’an dernier à la même date (25 %).

D'un autre côté, les opérateurs craignent que les précipitations annoncées (notamment sur le Midwest) pourraient retarder les moissons, ce nouveau retard s’accumulant à celui pris au moment des semis. On note aussi des moissons de blé de printemps désormais affectées par des chutes de neige dans le nord de la région des Plaines.

Côté météo, Visio-Crop précise que « les tendances météo en Australie à quatre semaines indiquent que le déficit hydrique devrait s'intensifier sur le Queensland, l’Australie du Sud et Victoria. L’Australie de l’Ouest devrait moins souffrir que la zone Est du pays ». On déplore aussi une sécheresse extrêmement sévère au Chili actuellement.

En France, on note les positions portuaires au 30 septembre 2019 : des bateaux sont en chargement, attendus ou en attente en orge pour 31 000 t (départ Rouen à destination de la Suède, de l’Algérie et du Nigeria). Des volumes de blé sont en attente ou au chargement à Dunkerque (58 000 t vers la Chine), à Rouen (181 000 t vers le Maroc, Le Cap-Vert, l’Algérie et l’Espagne), à Caen (10 000 t vers le Portugal), La Pallice (8 000 t vers le Sénégal), Bordeaux (5 000 t vers l’Irlande et le Royaume-Uni) et Bayonne (9 000 t vers les Pays-Bas) sont dans les starting-blocks en maïs.

Au niveau du commerce international, Taïwan a annoncé, mardi matin, l’achat, par appel d’offres, de 110 300 t de blé origine Etats-Unis. L’Egypte a lancé un appel d’offres hier soir pour l’achat de blé pour chargement entre le 5 et le 15 novembre et/ou le 15 et le 25 novembre. L’Onab, en Algérie, en a lancé un pour une quantité de 50 000 t (fin ce mardi 2 octobre) pour des expéditions en deux lots entre le 1er et le 15 novembre. La Jordanie a annulé son appel au marché de 120 000 t de blé et le représentera la semaine prochaine. Le Maroc a, lui, indiqué qu’il avait acquis 30 000 t de blé états-unien dans le cadre de quotas d’achat. Enfin, la Turquie a acheté 200 000 t d’orge, sans autre précision
 

Marchés physiques français du 1 octobre 2019 (base juillet pour les céréales)

Evolution dollar / euro du 1 octobre 2019

Clôture du marché à terme de Chicago du 1 octobre 2019

Clôture du marché à terme Euronext du 1 octobre 2019

Cotations des marchés internationaux du 1 octobre 2019