Cotidienne

Céréales - Évolution en ordre dispersé des prix du blé tendre, stabilisation du maïs

Les cours du blé tendre ont évolué en ordre dispersé sur Euronext : en baisse sur l'échéance septembre, qui ne constitue plus réellement une référence sur certaines places, stable sur l'échéance décembre, qui sert actuellement de meilleure référence, et en légère hausse sur celles plus éloignées. Ceux du maïs se sont stabilisés.

 Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici 

L’important appel d’offres égyptien est certes venu en soutien des valeurs, tout comme celui de l'Algérie, mais les origines mer Noire restent plus compétitives par rapport à celles émanant de l’UE, empêchant les cours de grimper davantage. Des traders font remarquer que si l'Égypte se positionne massivement à l'achat, c'est peut-être parce que le pays s'attend à une hausse des cours lors des prochains mois. Si l'Égypte et l'Algérie captent d'importants volumes russes dès maintenant, cela pourrait potentiellement laisser davantage de places pour les origines UE pour la suite de la campagne commerciale, estiment des analystes privés. 

Les surfaces de blé de printemps auraient bien progressé en Russie, afin de compenser les pertes en blé d’hiver, selon des sources privées, autre élément tempérant le renchérissement des cours.

Peter McMeekin, à la tête du cabinet ETG commodities, estime, dans une note sur Linkedin, que la quantité de blé meunier aux normes en France pourrait ne s’élever qu’à 16,9 Mt. Toutefois, il s’agit d’une hypothèse, non confirmée, car il est encore trop tôt pour se prononcer à ce sujet. Il ajoute qu’en 2016, ce chiffre s’élevait à 16,1 Mt. Là encore, impossible de confirmer ce chiffre.

Les prix du blé à Chicago ont reculé, compte tenu du rebond du dollar face aux monnaies concurrentes, pénalisant les origines états-uniennes sur la scène internationale.

L’analyste StoneX indique que le marché s’attend à ce que l’USDA, lors de la publication mensuelle de son rapport sur l’état de l’offre et de la demande mondiales du 12 août, abaisse sa prévision de stocks mondiaux entre juillet et août 2024, passant de 257,24 Mt à 256,87 Mt. La production aux États-Unis pourrait en revanche être revue en hausse, passant de 2,008 milliards de boisseaux (Mdbu) à 2,015 Mdbu.

En maïs, les cours sur Euronext sont une nouvelle fois tiraillés entre divers éléments haussiers et baissiers. Les rumeurs indiquant que l’Argentine pourrait abaisser ses surfaces de maïs pour la campagne 2024-2025 se renforcent.

L’analyste StoneX rapporte que sur le marché physique états-unien, les vendeurs se positionnent davantage, faisant baisser les primes locales.

Les prix à Chicago ont d'ailleurs reculé, en raison d'une récolte locale attendue comme volumineuse.

Le marché s’attend à ce que l’USDA relève sa prévision de rendement 2024 aux États-Unis, à 182,1 boisseaux par acre (bu/a) en moyenne, contre 181 bu/a le mois précédent, rapporte StoneX. La production devrait augmenter très légèrement, à 15,112 milliards de boisseaux (Mdbu), contre 15,1 Mdbu en juillet dernier. Les stocks mondiaux pourraient décrocher légèrement, passant de 311,64 Mt à 310,94 Mt.

Le rapport hebdomadaire d’Euronext sur les positions des utilisateurs des contrats blé tendre et maïs du 7 août 2024 indique que les opérateurs non commerciaux ont relevé leurs positions nettes courtes d’environ 13 000 lots entre le 26 juillet et le 2 août, à environ 80 000 lots en blé tendre. En maïs, ils ont réduit leurs positions nettes courtes de près de 2 000 lots, pour tomber aux alentours de 2 000 lots.

 Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici 

Cotations des marchés physiques français du 7 août 2024 Base juillet pour les céréales

Cotations commerciales des produits laitiers du 1 août 2024

Clôture des marchés à terme européens du 7 août 2024

Cotations des marchés internationaux au 7 août 2024