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Céréales au Maroc - La sécheresse inquiète déjà

Le Maroc constitue un important acheteur de céréales françaises.

© Tama66-Pixabay

Les céréales marocaines souffrent déjà du déficit hydrique, rapporte l'Agence France Presse (AFP) le 11 février. D'après les données du ministère national de l'eau, la pluviométrie est en recul de 44 % entre début 2023 et 2024. Ajoutons à cela une hausse moyenne des températures de 1,8 degré par rapport à celle établie sur la période allant de 1981 à 2010. Le pays souffrirait de sa sixième année consécutive de sécheresse.

Lire aussi : "Le Maroc prévoit d'importer 2 Mt de blé tendre d'ici à la fin de l'année"

Les autorités du royaume rapportent par ailleurs que les barrages ne sont remplis qu'à seulement 23 % actuellement, contre environ 32 % l'année dernière à la même époque. Face aux risques de pénurie, les autorités du Maroc ont restreint ces dernières semaines l'ouverture des hammams et des stations de lavage automobile dans plusieurs villes, ou interdit l'arrosage des golfs et jardins à l'eau potable, détaille l'AFP.

L'AFP a interrogé des producteurs de la province de Berrechid, au sud-est de Casablanca, grenier à grains du pays, où les champs s'avèrent anormalement nus. C'est par exemple le cas d'Abderrahim Mohafid, qui fait part de sa détresse au média: "le blé devrait déjà être à 60 centimètres". Or, presque rien n'est sorti du sol, rapporte le reporter de l'AFP, accompagnant le céréalier dans ses 20 hectares de champs dramatiquement vides.

D'après les données du ministère de l'Agriculture du Maroc, plus de 88 % des 155 000 hectares de la surface agricole de la province de Berrechid ne sont pas irrigués.

Les sécheresses à répétition ont découragé les agriculteurs marocains à semer lors des dernières campagnes. Cette année n'échappe pas à la règle : seuls 2,3 millions d'hectares ont été emblavés, contre quatre à cinq millions d'hectares en moyenne lors des campagnes culturales antérieures, indique l'AFP. 

Le royaume est un important acheteur de céréales françaises. Si les pluies s'avèrent toujours insuffisantes d'ici à la fin de la campagne, les besoins du Maroc en grains importés resteront élevés.

 

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