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Bourse de Sète : participation dynamique, marchés des grains moroses dans le Sud-Ouest

Des opérateurs français et du sud de l’Europe ont pu échanger sur l’actualité des marchés lors de la Bourse aux grains de Sète, organisée par l’association Cobesud.

Des participants à la Bourse aux grains de Sète, le 17 mai 2024 au Môle.
© Blandine Pavageau

La Bourse aux grains de Sète, qui s’est déroulée le 16 mai au soir et le 17 mai dans la journée, a accueilli environ 400 participants en cette édition 2024. « Il s’agit d’un chiffre à peu près stable par rapport à l’an dernier, et correspond à notre rythme de croisière », se réjouit le tout nouveau président de l’association Cobesud, qui organise ladite Bourse, Rémi Pujol, également gérant du cabinet de courtage Cévennes courtage, basé à Sommières (Gard). Si les organisateurs se félicitent de la participation à l’évènement, ils s’inquiètent de l’état des marchés des grains dans le Sud-Ouest de l’Hexagone.

Lire aussi : "Céréales - « Les opérateurs reviennent vers les courtiers », déclare Xavier Durand Viel, président de la FFSCM"

Un peu plus en détail, « 320 à 350 participants se sont retrouvés dans la soirée, qui s’est tenue (comme l’an dernier) au restaurant de plage La Canopée. Le lendemain, 350 à 400 personnes étaient présentes sur le Môle de Sète. (…) Nous sommes satisfaits du niveau de participation, sachant, qu’encore une fois, il y avait beaucoup d’étrangers : Espagnols, Italiens, Allemands, Belges, Hongrois. Et ce alors que nous nous intercalons entre la Bourse de Barcelone et la Bourse de Milan », détaille le président de la Bourse aux grains de Sète.

« Il y avait beaucoup d’étrangers présents à la Bourse de Sète : Espagnols, Italiens, Allemands, Belges, Hongrois », précise Rémi Pujol, nouveau président de la Bourse aux grains de Sète.

Baisse attendue des surfaces de soja dans le Sud-Ouest

L’évènement était bien entendu l’occasion pour les opérateurs de discuter de l’actualité des marchés des grains. Et de ce côté, l’ambiance était beaucoup moins joviale : « la forte volatilité des prix des marchés des céréales n’aide pas à y voir claire », témoigne Rémi Pujol. Ajoutons à cela une météo particulièrement capricieuse en France en 2024, incluant le Sud-Ouest. « Les pluies incessantes ont dégradé les parcelles. Et les semis des cultures d’été sont perturbés. Nous devrions connaître une baisse des assolements de soja, une stabilisation de ceux de maïs et de tournesol, et une hausse de ceux de sorgho dans notre secteur », alerte-t-il. Si la sole de soja est attendue en baisse, « c’est parce que les agriculteurs ont été découragés par les mauvais rendements ces dernières années ».

Autre source de préoccupation : la situation du marché espagnol. « La récolte devrait être bien meilleure que l’an dernier. Ainsi, les besoins en céréales françaises devraient être moindres entre 2023-2024 et 2024-2025. Ensuite, la concurrence d’Europe de l’Est reste très forte sur le port de Tarragone », signale Rémi Pujol. 

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