Exportations portuaires
Bonne reprise du trafic céréalier sur Rouen en 2017/2018
La campagne qui s’achève est très positive pour le port rouennais qui retrouve des volumes d’export en adéquation avec la moyenne des cinq dernières années.
La campagne qui s’achève est très positive pour le port rouennais qui retrouve des volumes d’export en adéquation avec la moyenne des cinq dernières années.
Le trafic de grains à Haropa-Port de Rouen, toutes espèces confondues, s’établit à 7 Mt en 2017/2018, en progression de plus de 75 % par rapport à la campagne précédente (4 Mt en 2016/2017). Cette croissance provient de l’intensification des exportations de céréales et oléagineux, au détriment des importations (80 000 t, contre 253 000 t en 2016/2017). « Une bonne qualité et de la marchandise en quantité dans l’hinterland du Port de Rouen, avec aussi une demande dynamique (Algérie) sur la deuxième partie de campagne, expliquent cette reprise des exportations céréalières depuis les terminaux rouennais », indique Haropa-Port de Rouen. Cependant, le niveau des exportations de grains 2017/2018 est nettement en retrait du record de 9,1 Mt enregistré en 2015/2016, et reste inférieur au résultat de 2014/2015 (7,65 Mt). Dans le détail, le port de Rouen a exporté 5,14 Mt de blé tendre et 1,67 Mt d’orge. Pour ces deux céréales, la part de marché du port de Rouen dépasse les 50 % des exportations maritimes nationales. Toutes espèces confondues, elle progresse de près de dix points, à 44,6 %. Reste que 2017/2018 demeurera dans les annales comme une campagne « difficile pour les acheminements vers les ports français : les crues de la Seine en début d’année ainsi que le conflit social de la SNCF ont eu un impact sur les capacités d’exportation françaises ».
Un début de juillet calme
Alors que l’objectif affiché pour 2017/2018 par le groupe Sénalia était de 3,6 Mt d’exportation, céréales et oléagineux confondus, le volume chargé s’élève à seulement 2,8 Mt, dont 1 790 000 t de blé (tendre et dur), 780 000 t d’orge fourragère, 190 000 t d’orge de brasserie et 20 000 t de colza. Un résultat, certes supérieur aux 1,8 Mt de 2016/2017 mais de moitié inférieur au record absolu de 2015/2016, avec 5,2 Mt de grains exportées.
En ce début juillet, « le pré-acheminement des orges, fraîchement récoltées, reste compliqué », en lien avec la difficile reprise du transport ferroviaire après plus de trois mois de grève des cheminots, commente Alain Charvillat, directeur Céréales Export du groupe Sénalia. Les premières orges fourragères réceptionnées présentent « des qualités acceptables, avec 65-66 kg/hl de PS et 12-12,5 % d’humidité ». En termes de chargement, « ce début de campagne est plutôt calme, mais on espère un regain d’activité fin juillet et en août ».