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Blé / Marchés à terme

Oui, les financiers ont une large part de responsabilité dans la flambée des cours du blé enregistrée en 2008. C’est ce que conclut un rapport publié le 23 juin par le sous-comité permanent des enquêtes du Sénat américain. Pour les auteurs, les fonds indiciels seraient responsables des dérèglements du marché américain.

Entre 25 et 50 % des contrats de blé sur les marchés à terme détenus par des fonds indiciels

Depuis cinq ans, leur croissance est exponentielle. Evalués à 15 Md$ en 2003, ils représentaient 200 Md à la mi-2008. Or, ces fonds achètent massivement sur le marché à terme des matières premières. Le rapport du Sénat estime que la part des contrats qu’ils détenaient sur le marché à terme du blé est passée de 35 % en 2006 à 50 % en 2008 sur le marché de Chicago.
Et contrairement à d’autres intervenants financiers, ces fonds ne sont pas clairement soumis à une limite. Dans les faits, ils achètent autant de contrats qu’ils le souhaitent. D’où l’apparition d’une déconnexion entre les prix à terme et physiques. En 2008, 1,53 $ par boisseau séparait les deux cours, contre 0,13 $ seulement en 2005. Dans ces conditions, impossible pour les opérateurs de la filière de se servir du marché à terme pour gérer leur risque prix sur le marché physique… essence même, pourtant,d’un marché « papier ». Parmi l’arsenal de mesures prônées par l’IFPRI (International Food Policy Research Institute), la création d’une « réserve virtuelle », un fonds doté initialement de 12 à 20 Md$, qui permettrait d’intervenir sur les marchés dérivés de céréales pour contrer d’éventuels pics de spéculation.

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