Blé : l'Égypte maintient ses exigences
L'Égypte veut des blés à 13 % d'humidité

Peu de changements à signaler concernant les 4 grandes céréales », indique Olivia Le Lamer, chef de l'unité Grandes cultures chez FranceAgriMer, lors du point presse du conseil spécialisé Céréales, le 9 avril. « Nous avons abaissé nos estimations d'expéditions de blé tendre vers l'UE d'environ 100.000 t, du fait des moindres besoins des pays du sud, notamment de l'Espagne, qui s'est plus tournée vers sa production locale d'orge en formulation », précise-t-elle, avant d'ajouter que « les projections d'exportations vers les pays tiers sont maintenues, grâce aux chargements actifs vers l'Algérie et le Maroc, ce dernier devant cesser d'importer au-delà du 30 avril ».
L'Égypte veut des blés à 13 % d'humiditéEn revanche, la destination égyptienne sera difficile à conquérir. Les déclarations, du 8 avril, de son ministre des Approvisionnements, Khaled Hanafi, après une réunion avec les représentants de France Export Céréales au Caire, vont pour le moment dans le sens des meuniers locaux : « Le ministère tient à faire respecter les spécifications du cahier des charges concernant les blés importés, à savoir une humidité de 13 % » (Reuters, 8 avril).
Hausse des stocks en maïs et en orge, baisse en blé durAinsi, FranceAgriMer évalue les exportations françaises de blé tendre à 18,84 Mt, contre 18,93 Mt le mois dernier, dont 11,4 Mt à destination des pays tiers et 6,57 Mt vers l'UE. Les stocks de report progresseraient, de 3,17 Mt à 3,28 Mt en mars. En orge, l'estimation des exportations vers les pays tiers régresse de 100.000 t, pour les mêmes raisons que le blé. Les stocks augmenteraient mécaniquement, à 1,49 Mt (1,37 Mt). En maïs, on note une moindre utilisation par les fabricants d'aliments, passant à 3,6 Mt (3,5 Mt). « Les expéditions vers l'UE augmentent de 85.000 t, du fait de la demande accrue de la Belgique, du Royaume-Uni et de l'Irlande. L'Espagne a en revanche réduit ses importations », constate Olivia Le Lamer. Les stocks gagneraient 100.000 t, pour atteindre 4,72 Mt. En blé dur, ils régresseraient de 28.000 t, pour tomber à 83.000 t, en raison du manque de disponibilités et de la forte demande hexagonale, de l'UE et des pays tiers.