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Blé dur, zoom sur le développement des cultures

Garder l'œil sur les rouilles

Le nouveau recul de la sole de blé dur, de 100.000 ha sur un an (-11 %), renouant ainsi avec son niveau de 1990, selon la note Agreste d'avril, rend les professionnels d'autant plus attentifs au développement des cultures. Rappelons que les surfaces baisseraient de 16.000 ha en Midi-Pyrénées (-20 %), 7.000 ha dans le Centre (-10 %), et plus modérément dans le Languedoc-Roussillon. Point sur l'état des cultures avec les ingénieurs d'Arvalis-Institut du végétal.

Garder l'œil sur les rouilles

Sur le littoral méditerranéen, « à l'exception de la Provence, il y a eu peu de semis précoces », rapporte Philippe Braun. Dans le Languedoc, beaucoup « ont été réalisés sur novembre/décembre. » À noter, par ailleurs, « un gradient de précipitations, avec un temps très sec au niveau de Narbonne/Bézier, où seuls 170 mm de pluies sont tombées depuis octobre alors que plus de 350 mm se sont abattus sur les Alpes-de-Haute-Provence et les Cévennes ». Ainsi, « le potentiel de rendement se trouve entamé de 60 % par rapport à d'habitude dans l'Hérault avec certaines parcelles qui ne seront pas ramassées ». Au sud Gard/Camargue/ vallées du Rhône et des Alpes-de Haute-Provence, les potentiels sont préservés. « Dans les zones trempées pendant près de trois mois, ils sont réduits de 15 à 20 % et l'état racinaire incite à la prudence sur les pronostics. » La pression des rouilles, brune et jaune (« rarement présente » sur cette zone), est à noter. L'intensité de la brune est moyenne à extrême sur le littoral et la vallée du Rhône.

Dans le Sud-Ouest, les semis précoces ont été interrompus par les pluies. « Il y a eu un grand étalement des semis, jusqu'à décembre, ce qui est peu fréquent », souligne Matthieu Killmayer. D'où « un décalage dans les stades de développement dispersé sur tout le territoire, qui tend néanmoins à se gommer. Les plus tardifs ont souffert d'un excès d'eau ». La météo « favorise l'extension de la rouille jaune et la brune arrive progressivement ». Mais globalement le potentiel se maintient.

Sur la façade Ouest, « la situation est intéressante en termes de rendements », selon Jean-Louis Moynier. Les problèmes liés à l'excès d'eau à l'automne restent localisés. « Nous restons attentifs à la pression maladie, la rouille jaune étant notamment apparue dès le début de la montaison. » Les pluies actuelles sont favorables à la valorisation des apports d'azote.

Durum, objectifs atteints pour 2012/2013

Pour sa première campagne, Durum, spécialisée dans le négoce international de blé dur et lancée le 14 juillet 2013, a « atteint ses objectifs de commercialisation avec un total attendu à 1,2 - 1,5 Mt », indique Jean-Philippe Everling, son président. Les origines commercialisées sont à 60 % françaises, mais aussi canadiennes et mexicaines, ainsi qu'un peu de marchandises espagnoles et grecques. « La campagne 2014/2015 risque d'être un petit peu compliquée en termes de volumes hexagonaux, mais il y a de très bonnes perspectives pour les autres origines. »

« Pas trop de soucis, dans la région Centre, selon Michel Bonnefoy. Seuls 5 à 10 % des semis auraient été réalisés dans de mauvaises conditions, entre fin octobre/début novembre. » Les inquiétudes liées à la sécheresse de mars ont été dissipées par l'arrivée des pluies. Les problèmes de rouille jaune ont été maîtrisés. « Dans 80 à 85 % des cas, les rendements devraient être très corrects. » Mais « en blé dur, ça se joue beaucoup sur la fin de cycle ». Gare à de futurs coups de chaleur.

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