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Biocarburants : arrêter de stigmatiser la première génération

2G et 3G pas encore prêtes

Lors de la demi-journée consacrée aux biocarburants, le 2 juillet, au colloque national Biomasse, les opérateurs de la filière sont venus défendre la première génération (1G) et faire le point sur la 2G et la 3G. « La 1G de demain n'est pas la 1G d'hier », précise Kristell Guizouarn, directrice du développement durable chez Sofiprotéol pour illustrer les progrès technologiques réalisés. « Au lieu d'une concurrence entre l'alimentaire et l'énergétique, on a une vraie complémentarité dans notre filière », argue Nicolas Rial-land, responsable éthanol et bioénergies de la CGB. « La 1G et la 2G sont imbriquées. Dans les bioraffineries ou amidonneries, c'est une cohabitation plus qu'une substitution. Il suffit de rajouter un module supplémentaire plutôt que de construire toute une nouvelle usine », rappelle Sylvain Demoures, secrétaire général du SNPAA.

2G et 3G pas encore prêtes

Par ailleurs, la 2G n'est toujours pas au point. « Depuis quatre-cinq ans, il y a un décollage de la 2G, mais pas vraiment en Europe », explique Pierre Porot, directeur adjoint d'IFP énergies renouvelables. « Si on accélère le processus sur la 2G, la question sur quel approvisionnement en biomasse va se poser ? Et elle ne fournit pas de coproduits pour la nutrition animale », ajoute Nicolas Rialland. Concernant la 3G, « il s'agit d'aller chercher des ressources aquatiques et autotrophes (qui fonctionnent par photosynthèse ndlr). On en est au stade laboratoire avancé, mais c'est n'est pas encore viable économiquement. Par exemple pour des algues productrices d'huiles, il faut aller chercher 1 g d'huile dans 1 m3 d'eau ! », témoigne Pierre Porot.

Rendre le cadre réglementaire plus lisible et juste

Avoir un cadre stable sur le long terme reste au centre des préoccupations. L'objectif de 15 % d'énergies renouvelables dans les transports d'ici 2030 a été annoncé dans la programmation pluriannuelle de l'Énergie, mais rien n'a été détaillé dans la Transition énergétique. « Il faut que ce soit bien lisible pour les acteurs », a insisté Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. Et Jean-Louis Bal, président du SER d'ajouter : « Nous avons besoin d'être rassuré sur la cohérence de l'action gouvernementale. Aidez-nous à exonérer les bioénergies de la contribution énergie-climat, qui ne devrait s'appliquer qu'aux énergies fossiles ».

Lin : ne pas augmenter les surfaces

Lors du Comité directeur du Cipalin (interprofession de la filière lin), le 25 juin dernier à Rouen, il a été conseillé aux agriculteurs de ne pas augmenter les surfaces pour la campagne 2015, afin de garder un niveau de prix satisfaisant. « Grâce à la stabilité des surfaces européennes et à la régularité de la production des deux dernières années, tout se passe bien. Les qualités et les rendements sont au rendez-vous ! Avec des prix stables, le lin reste rémunérateur pour les agriculteurs. Les ventes du lin de gré à gré se font sur une base très satisfaisante, la grille de prix récompense la recherche de qualité. Toutes les demandes sont honorées », a déclaré Jean-Pierre D'Arras, président du Cipalin. De plus, la récolte 2014 s'annonce bonne sur l'ensemble des zones de production.

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