Complexe oléagineux
Baisse généralisée des graines oléagineuses et de leurs coproduits
Les cours du colza européen ont reculé entre les semaines 21 et 22, sous la pression de ceux du pétrole, du canola canadien, des huiles et du soja sur Chicago. La prolongation de l’accord de Vienne jusqu’à début 2018 concernant la limitation de la production mondiale d’or noir, conclu le 25 mai entre les pays de l’Opep, a déçu les opérateurs, qui s’attendaient à une volonté plus marquée de réduire les disponibilités planétaires. Concernant le canola, des ventes techniques sur Winnipeg ont pesé sur les prix, tout comme l’amélioration des conditions de semis au Canada dans certains secteurs, et une demande moins présente. Du côté des huiles, les besoins internationaux en palme ont marqué le pas, pesant sur les cotations de Kuala Lumpur et, par ricochet, sur celles de l’huile de colza européenne. En soja, le retrait de la demande internationale, notamment chinoise, a constitué un des principaux éléments baissiers. Les marges des triturateurs en Chine seraient mauvaises actuellement. De plus, les conditions de semis aux États-Unis s’améliorent, et le marché s’attend à une hausse des surfaces états-uniennes de soja au profit du maïs. Ajoutons à cela les bonnes perspectives de production en Amérique latine, spécialement au Brésil. Au niveau des échanges, quelques achats de graines de colza s’opèrent sur les places françaises, sans emballement néanmoins. En tournesol, les prix sont en retrait, pour les mêmes raisons que le colza. L’activité n’est pas non plus débordante. En tourteaux, les cotations du soja ont cédé du terrain, dans le sillage de la graine américaine. Les acheteurs en ont profité pour réaliser des affaires. Le marché est, en revanche, beaucoup plus calme concernant le colza et le tournesol.