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Commerce international
Attention aux mesures de soutien du Maroc aux blés locaux

Le Maroc a fait le choix de soutenir sa production de blé locale au détriment des importations.
© Marie-Annick Carré

Les autorités marocaines ont annoncé, le 11 mai, une série de mesures favorisant les achats de blé tendre local des meuniers et des OS nationaux. « Le Maroc cessera d’importer en fin de campagne », alerte Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca de France Export Céréales. Mais, « cela n’affecte en aucune manière les parts de marché du blé français vis-à-vis de ses compétiteurs, puisque toutes les origines sont logées à la même enseigne ». FranceAgriMer précise, de son côté, que ces mesures ne devraient guère modifier la situation hexagonale, ces informations ayant déjà été prises en compte dans ses bilans de mai.

Rappelons que le gouvernement marocain a annoncé l’octroi aux moulins du pays d’une subvention de 10 dirhams (0,899 €) pour l’achat de 100 kg de blé meunier. Les stockeurs bénéficieront d’un soutien de 2 dirhams (0,18 €) pour 100 kg de blé meunier entreposés dans leurs silos durant quinze jours. Début mai, les taxes sur les importations de blé meunier ont été portées de 30 à 135 %, « faisant passer le prix du blé importé de 250 à 360 $/t au port de Casablanca… Ce qui n’est pas tenable pour le marché local », détaille Yann Lebeau.

4,81 Mt de blé tendre marocain récoltées en 2018

Ces mesures protectionnistes sont la résultante d’une collecte de grains 2018 annoncée record, à 9,8 Mt (4,81 Mt de blé tendre, 2,28 Mt de blé dur et 2,73 Mt d’orges), d’après le ministère de l’Agriculture marocaine. « Les importations seront a priori fermées jusqu’au 31 octobre, sauf contrordre du gouvernement avant cette date », témoigne Yann Lebeau.

 

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