Blé tendre
Après un passage à vide, le marché du blé tendre s'anime, mais les opérateurs restent vigilants

Le marché du blé tendre a été perturbé, en début de semaine, par les tractations entre Euronext, Sénalia et Socomac (cf. page 1). Depuis jeudi, les opérateurs, qui commençaient à perdre confiance dans la pertinence d'une couverture sur le marché à terme européen, reviennent progressivement à la prime. Mais ils restent attentifs à la façon dont le marché valorisera la qualité de la livraison Euronext, qui n'est « ni tout à fait du fourrager, ni tout à fait du meunier, et qui n'est pas exportable en tant que blé de meunerie », précise un courtier. Ainsi retrouve-t-on un filet d'affaires sur les ports de la façade Atlantique, Rouen étant pour l'heure délaissé. Sur le marché intérieur, Belgique et Pays-Bas sont présents en blé fourrager et les Fab de l'Ouest opèrent des compléments sur août-septembre, sur la base de prix en fort recul.
Les cours en blé meunier, qui ont tendance à flamber, ne sont donnés qu'à titre indicatif, les transactions étant quasi-inexistantes en région. Soit par manque de marchandises disponibles, soit dans l'attente des résultats des tests de panification, entrepris par les meuniers, pour tenter de qualifier les blés récoltés localement.
Il faudra bien encore une semaine avant que les opérateurs y voient plus clair. Reste à savoir si les organismes stockeurs auront le temps de préparer leurs lots (les moissons n'étant toujours pas terminées sur certaines zones) voire la capacité de le faire, étant donné que les silos sont pleins (les affaires de dégagement étant limitées).