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Activité plombée par l’absence de demande

Blé tendre : la demande portuaire limite la chute des cours

Les cours du blé tendre reculent encore cette semaine. Le marché intérieur est déserté. Les Fab ne se pressent pas aux achats, déjà bien couverts pour l’hiver. Quelques demandes en réapprovisionnement sont constatées mais pour de faibles volumes. On notera d’ailleurs la présence de blés fourragers anglais particulièrement bon marché en Bretagne. Les meuniers ne sont pas plus présents. Seul le port de Rouen, avec une demande persistante pour exécuter des contrats passés pour l’Afrique du Nord, permet au cours de ne pas reculer davantage. Entre le 6 et le 12 novembre, 160 000 tonnes de blé ont été expédiées vers le Maghreb et l’Iran. Sur l’ international, de nouvelles offres d’achats sont déposées. La Syrie rechercherait 200 000 t de blé, le Pakistan 500 000 t et le Japon 91 000 t. Les productions de l’Est européen et de la Russie sont toujours très concurrentielles. Côté fondamentaux, les craintes persistent concernant la récolte argentine, pénalisée par la sécheresse. Mais, le niveau de la récolte mondiale compense ces problèmes climatiques.

MAÏS : tendance baissière, activité irrégulière

Le marché subit la pression de l’abondance de céréales fourragères en Europe, notamment en Hongrie. La perspective de l’arrivée des récoltes de l’hémisphère Sud, couplée à la baisse des coûts d’affrètement, pèse également sur le marché.

Seul élément de hausse, le retard persistant de la récolte nord-américaine, réalisée à 78 % contre 97 % l’an passé à la même période selon le département américain de l’Agriculture.

Quelques affaires ont été traitées sur des prix à la baisse, permis dans certains cas par des besoins de dégagement. La demande est peu présente sur le court terme et se porte plus sur les longueurs. Notons que dans le Sud-Ouest, la récolte n’est toujours pas achevée. Les pluies freinent en effet l’avancée des opérations. Pour exemple, elles n’auraient commencé qu’en ce début de semaine en Hautes-Pyrénées.

BLÉ DUR : quelques échanges, mais le marché reste peu lisible

Les opérateurs rapportent quelques affaires sporadiques traitées localement dans le Sud-Est. Sur la façade ouest, le marché s’est animé pour répondre à la demande italienne. L’ambiance générale se montre donc un peu plus animée. Mais l’activité n’est toujours pas mirobolante, loin de là. Les niveaux de prix restent difficiles à situer tant les affaires sont peu fréquentes.

ORGE DE MOUTURE : inertie

La tendance n’a guère évolué sur ce marché toujours pénalisé par l’importance des volumes céréaliers disponibles en Europe. L’activité est réduite au minimum et les cours se sont nettement dépréciés. Les prix perdent jusqu’à six euros sur la semaine.

ORGE DE BRASSERIE : la malterie demandeuse sur la fin de campagne

Concernant la récolte 2008, les malteurs sont couverts sur les trois à quatre prochains mois. Sur des marchés céréaliers globalement baissiers, les acheteurs jouent la montre en espérant des prix plus bas. Ils affichent cependant un intérêt sur la fin de campagne, sur la période juillet-septembre notamment.

Sur la récolte 2009, ils seraient en revanche plus preneurs. Les vendeurs, jusqu’ici en retait du marché, montreraient le bout de leur nez.

FRETS : fin de la chute des frets maritimes ?

Aucun changement n’est rapporté cette semaine sur le marché des frets fluviaux. L’activité est toujours réduite sur l’intracommunautaire. Le trafic est surtout concentré sur l’alimentation de la place portuaire rouennaise.

Après avoir connu une longue période de baisse, les indices des frets maritimes, BDI (Baltic Dry Index) et BPI (Baltic Panama Index), se sont consolidés cette semaine.

TOURTEAUX : trop chers en soja

Peu d’activité a été observée sur le marché des tourteaux de soja dont les cours sont trop élevés pour motiver les achats. En revanche, les tourteaux de colza génèrent quelques échanges.

PROTÉAGINEUX : marchés dépourvus d’animation

L’activité du marché des pois est retombée cette semaine, aussi bien sur l’intérieur qu’à l’export. Les prix sont une nouvelle fois orientés à la baisse. Le marché des féveroles est inactif en l’absence de demande à Rouen.

ISSUES DE MEUNERIE : les cours se redressent

Les prix des issues ont progressé cette semaine. L’activité de la meunerie étant moyenne, l’offre est peu présente. La demande, pour des besoins de compléments, d’acheteurs belges et hollandais, est en ce moment régulière.

DÉSHYDRATÉS : pas de reprise malgré quelques achats de pulpes

Les cours de la luzerne sont à la baisse car la demande n’est toujours pas au rendez-vous. Quelques achats de complément en pulpes de betteraves ont eu lieu mais le marché tourne au ralenti.

CO-PRODUITS : petite hausse en poudre de lait et en lactosérum

Le marché de la poudre de lait affiche une petite hausse comme le lactosérum. Peu d’échanges sont rapportés.

Les cours des PSC sont baissiers compte tenu d’une faible demande en aliment du bétail. Un marché au ralenti réduit au maximum l’activité des triturateurs. Ces derniers travaillent au coup par coup en fonction des commandes. Les achats en pailles et fourrages ne progressent pas. Les baisses de prix en lait et viande couplées à une saison hivernale en retard, limitent les besoins. Les prix sont vendeurs et s’effritent, peu d’affaires sont à prévoir pour le moment.

PRODUITS DIVERS: faible activité, léger regain sur les graines de moutarde

En graineterieles cours baissent sauf pour les lentilles dont la demande dépasse l’offre. Les acheteurs sont bien couverts. Quelques échanges ont eu lieu sur le marché des graines fourragères mais l’activité reste limitée. Les transactions réalisées la semaine dernière en graines de moutarde permettent une reprise de 5 $ des cours. Pour le reste, il n’y a pas d’évolution à prévoir avant 2009.

En légumes secs, les cours se stabilisent. La crainte d’un nouveau recul des prix entraîne le ralentissement de l’activité.

Le marché des farines de poisson semble se stabiliser. La première tranche du quota de pêches au Pérou (soit 1 Mt) devrait être terminée en début de semaine prochaine. Le solde, pour une quantité équivalente, ne sera pêché qu’à partir du 7 décembre.

OLÉAGINEUX : les affaires sont rares, sur des marchés au point mort

Les marchés du colza français et européen sont toujours frileux et indécis, plombés par les prix très bas du pétrole. Celui-ci reste aux alentours des 55 dollars le baril. Un marasme renforcé par le contexte économique toujours bien morose, qui ne pousse pas les opérateurs aux affaires. Le soja américain connaît la même tendance. L’offre est inexistante sur le marché français du colza, et les cours reconduits. Du côté des récoltes, la production de canola au Canada a été revue à la hausse à 12,5 Mt contre 10,9 Mt prévus le mois dernier. A l’inverse, la production de soja serait à réviser à la baisse de 1 Mt à 59 Mt, selon Oil World.

Les cours du tournesol pâtissent du recul des huiles à l’international, tirées vers le bas par la chute des prix du frêt. Les disponibilités abondantes en Europe de l’Est, notamment en Ukraine, renforcent ce repli. Le marché physique ne rapporte pas d’affaires, délaissé par les opérateurs.

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