BLÉ TENDRE
Activité essentiellement tournée vers le portuaire en blé fourrager et en orge

Les cours du blé tendre ont nettement reculé sur la semaine, notamment en qualité meunière. Plus épargné, le blé fourrager enregistre une bonne demande sur le portuaire. La prime vis-à-vis du blé meunier est donc réduite. Cela soutient le niveau des blés utilisés par les fabricants d'aliments du bétail, qui ne suivent pas et se sont montrés moins actifs cette semaine. Mais, globalement, seule la nutrition animale procède à quelques achats, les meuniers hexagonaux étant sur la réserve actuellement. L'approvisionnement portuaire en blé meunier a pour sa part quelque peu ralenti. Dans la grande région champenoise, l'activité n'est pas débordante et reste sous l'influence du portuaire. Les industriels du nord de l'UE ne sont pas aux achats. Dans le Sud-Ouest, les échanges sont limités. La baisse enregistrée cette semaine s'explique par des fondamentaux qui restent lourds. La moindre inquiétude concernant la météo, et son impact sur l'état des cultures dans le monde dans les grandes zones de production de la planète, l'explique aussi. La reprise ponctuelle de l'euro a également eu tendance à peser sur les prix. Mais celui-ci repartait à la baisse dès jeudi. Soulignons que, pour freiner l'inflation sur son marché intérieur, l'Ukraine s'est entendue avec les traders du pays (cf. p. 7) pour limiter les exportations de blés meuniers à 1,2 Mt d'ici la fin de campagne. Une mesure qui n'a pas trop raffermi les cours pour le moment. Notons qu'en Argentine, la Bourse de Rosario estime une production de 12,1 Mt pour cette campagne, contre 9,5 Mt l'an dernier.